Hier matin, aux
environs de neuf heures, les habitants du bidonville appelé El-Bordj El-Kadim,
sis à la périphérie de la ferme pilote d'El-Baaraouia et les Quatre-chemins,
ont fermé la route au niveau du siège de la daïra pour protester contre leurs
conditions de vie.
Cette action a été
décidée par ces citoyens après qu'ils eurent usé de tous les moyens légaux,
affirment-ils, pour faire aboutir leurs revendications. Cette situation a fait
que les usagers de la route ont été pris au dépourvu et ils se sont vus dans
l'obligation de faire un grand détour par la cité des 1600 logements et
emprunter la voie express menant de et vers Constantine.
Les
protestataires affirment que plusieurs écrits ont été transmis à toutes les
autorités de la wilaya et de la commune, mais sans aucune réponse.
Pour rappel,
cette cité d'El-Bordj El-Kadim existe depuis l'ère coloniale. Au lendemain de
l'indépendance, quelques baraques avaient été érigées, ici et là, autour de
l'ancienne caserne de l'armée française. Ensuite, d'autres cabanes se sont
greffées aux anciennes.
Selon des
déclarations recueillies auprès des concernés, des familles entières vivent
dans la totale précarité dans des baraques avec des toits en zinc et des murs
lézardés. Ils n'ont ni électricité, ni eau, ni gaz. C'est la vraie désolation.
Les familles s'élargissaient et les enfants grandissaient, ce qui met les
parents devant un grand dilemme, ont-ils souligné.
Contacté hier
vers 15 heures 30, le président de l'APC du Khroub, M. Hemaïzia, nous a
souligne que la situation demeure telle quelle, car «tous les efforts tentés
soit par lui-même, soit par le chef de daïra, soit par le responsable de la
sûreté, pour amener les protestataires à libérer la route, ont échoué».
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Posté Le : 21/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : R C
Source : www.lequotidien-oran.com