Les habitants d'Aïn Azel attendent toujours

Le projet de réalisation d'une gare routière pour la commune d'Aïn Azel, l'une des plus importantes daïras de Sétif, sise à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya, fait du surplace.En effet, la revendication première de la population de la région, les étudiants en général et des transporteurs en particulier, a été inscrite en 2011. Cependant, sa concrétisation n'est pas à l'ordre du jour.
L'espace qui fait actuellement office de gare routière est un vase terrain bitumé et qui ne dispose d'aucune commodité, même pas un abribus qui protégerait les usagers de la chaleur ou de la pluie. Et parler de cafétéria, toilettes ou salle de prière est, selon des transporteurs, une chimère.
En effet, tous les usagers affirment que les conditions d'accueil au niveau de cette gare sont inhumaines et n'honorent guère les responsables de la région. Selon des citoyens, les élus des APC qui se sont succédé à la tête de la commune d'Aïn Azel n'ont pas donné l'importance qu'il faut à ce dossier, et ce, en dépit des revendications de la population et des professionnels du secteur.
Il est à noter que plusieurs communes de la wilaya et des wilayas limitrophes avaient, durant la même période, bénéficié de projets de gare routière, pour leurs communes respectives et qui ont été réalisés.
Selon des informations que nous avons recueillies, l'APC sortante avait procédé au choix du terrain qui devait abriter la structure, à proximité du terrain de football longeant l'évitement de la ville. L'opposition de certains propriétaires terriens aurait bloqué la concrétisation du projet.
Il est à noter que l'APC avait, en 2018, saisi la direction des transports de la wilaya pour lui demander d'inscrire la réalisation du projet dans le cadre de l'investissement privé, cependant aucune réponse n'a été donnée par les responsables.
Les citoyens attendent, sur des charbons ardents, la réouverture du dossier et la réalisation d'une gare routière aux normes nationales par l'actuelle assemblée populaire communale afin de mettre fin au calvaire qu'endurent population et professionnels du secteur. Cela permettrait en outre à l'APC d'avoir de nouvelles rentrées d'argent et, du coup, désenclaver la région et faciliter le déplacement des citoyens et des étudiants.

FAOUZI SENOUSSAOUI