Algérie

Les habitants craignent les coupures du Ramadhan



Les habitants craignent les coupures du Ramadhan
Dès le début de la saison estivale, les autorités locales de la wilaya de Blida ont tenu à rassurer l'ensemble des citoyens que le problème de pénurie d'eau de l'année passée n'allait pas se répéter cette saison. Cependant, on ne peut éviter l'inévitable. Plusieurs quartiers situés dans les 25 communes de la wilaya connaissent depuis le début de l'été d'importantes perturbations en matière d'alimentation en eau potable. Faisant le tour des importants quartiers du grand Blida à titre d'exemple, le grand calvaire des citoyens était nettement visible. La quête de cette denrée vitale est devenue le premier souci des Blidéens. L'avenue Benzina dans le quartier de « Douirette » n'a pas bénéficié de l'eau potable depuis près de quatre mois. Facile à dire mais insupportable à vivre pour ces chefs de famille qui sont pris entre le choix d'acheter de l'eau ou d'aller remplir quotidiennement leur fûts, jerricans, et bidons pour subvenir à leurs besoins journaliers. « Ce qui s'avère encore plus grave, c'est que la plupart des fontaines qui existent dans la ville de Blida sont à sec aussi. Je suis obligé de parcourir près de 3 kilomètres, en me rendant quotidiennement à la fontaine de R'mel dans la commune de Bouarfa pour faire un peu de réserves en eau pour les besoins de ma famille. » dira Ali, retraité de son état et père de 5 enfants. Un peu plus à l'est, dans le quartier de Bouaîba, certaines familles sont privées d'eau depuis plus de deux mois. « Nous sommes parfois approvisionnés avec des camions citernes qui ne viennent pas souvent dans notre quartier. Il faut voir la réaction de tout le voisinage à l'arrivée de ces engins. Tout le monde veut être le premier » , nous informera Zahida, une résidante. Un peu plus loin, à Benachour comme à l'université Saâd Dahleb, l'eau est si trouble qu'il est impossible de risquer d'en boire.Les familles et les étudiants, durant leur cursus, sont obligés d'acheter des bouteilles d'eau minérale pour étancher leur soif. Ces deux endroits ne sont guère les seuls puisque l'avenue des Moulins sur la route de Chréa ainsi que le quartier de Bab Sebt dans le chef lieu de wilaya sont aussi touchés par le même problème. Voulant connaître les raisons de cette situation, nous avons pris attache avec M. Zerrouk directeur de l'Algérienne des Eaux qui nous dira : « En ce qui concerne le problème des eaux douteuses de Benachour et de l'université, nous sommes au courant de la situation et les citoyens ne courent aucun danger. Nous procédons au traitement de l'eau qui nous vient des captages de Sidi Aïssa et de Benachour par l'utilisation du chlore. Cependant la filtration de l'eau n'est guère possible pour le moment vu que les deux stations de traitement qui existent près de ces deux captages ne sont pas encore fonctionnelles. En attendant, l'université devrait revoir l'état de ses réservoirs afin de minimiser l'insalubrité de l'eau ». Pour ce qui est des pénuries et des perturbations dans l'alimentation en eau potable dans les différents quartiers du grand Blida, M. Zerrouk nous informera que des dispositions de renforcement du réseau AEP sont en cours afin de remédier à cela. « Nous avons même lancé un projet en collaboration avec la direction locale de l'Hydraulique pour la rénovation de ce dernier. Nous avons procédé au remplacement de près de 25% du réseau fait à base de PVC par un autre fait à base de PEHD. Sinon, parmi les raisons les plus importantes de cette pénurie, je citerais la baisse de production de l'eau depuis nos différents bassins de captages ainsi que la manipulation illicite du réseau par des gens qui l'utilisent pour l'irrigation et privent des familles entières de cette denrée » conclura notre interlocuteur avant de rassurer les citoyens qu'un programme d'alimentation d'une journée sur deux est adopté pour les communes de Bouarfa, Ouled Yaïch et Blida et sera maintenu jusqu'au début de l'automne.


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