Algérie

Les Habibas, les îles de la tentation


Oran. De notre envoyé spécial Le phénomène de l'immigration clandestine à partir de la côte oranaise prend des proportions inquiétantes. Les tentatives d'aventure à bord d'embarcations de fortune se multiplient. Nos jeunes tentent de quitter le pays. La loi punissant un harraga à six mois de prison ferme ne semble pas tempérer les ardeurs des aventuriers à vouloir rejoindre par mer d'autres cieux. Depuis le début du mois de juin, 14 affaires relatives à l'immigration clandestine ont été traitées par la gendarmerie d'Oran. C'est ce qu'a indiqué le colonel Bidel Aïssa, chef de groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, précisant que ses services ont déjoué, depuis la mise en service du plan Delphine, 3 affaires impliquant 69 personnes dont quatre femmes. Présentés durant la même période devant la cour d'Oran, les mis en cause de sexe masculin ont tous été mis sous mandat de dépôt, alors que les femmes sont passées en citation directe. La dernière affaire de harga remonte à la nuit de samedi dernier lorsque les gardes-côtes avaient intercepté un canot pneumatique à bord duquel avaient pris place 18 aventuriers. L'embarcation a été interceptée à proximité des îles Habibas, près de Aïn El Turck. Ces îles constituent un retranchement pour les candidats à la harga ; la majorité des tentatives d'immigration clandestine a lieu à partir de cet endroit. Ces chiffres traduisent l'ampleur du phénomène qui continue de séduire de nombreux jeunes en quête d'un meilleur avenir.Ni le dispositif répressif mis en place par les pouvoirs publics ni les campagnes de sensibilisation entreprises par différents acteurs pour endiguer l'émigration clandestine ne semblent dissuader les jeunes à tenter la traversée de la Méditerranée. Et pour cause, les candidats à la harga continuent de monter leur entreprise de « voyage » en cachette. Au dernier amendement du code pénal criminalisant cet acte, les responsables à différents niveaux ont joint des actions de prévention et de sensibilisation sur les dangers à quitter clandestinement le territoire. En dépit de cela, les services de sécurité ne cessent de faire cas d'opérations de repêchage ou de tentatives de traversées avortées par les gardes-côtes. Le bilan national des services impliqués dans la lutte contre ce phénomène fait état de plus de 500 jeunes harraga interceptés sur les côtes algériennes depuis le début de l'année. Combien sont-ils, par contre, ceux qui réussissent à atteindre les côtes italiennes et espagnoles '
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