Plus de six millions de Guinéens sont appelés aux urnes dimanche pour élire leur nouveau président, parmi huit candidats en lice dont le président sortant Alpha Condé, lors d'un scrutin qui intervient sur fond de violences ces dernières 48 heures à travers le pays.Plus de la moitié de la population guinéene, qui en compte près de 12 millions, est attendue aux urnes pour choisir son président.Le scrutin se déroulera dans les 33 préfectures, à travers les cinq communes urbaines de Conakry ainsi que dans les 18 ambassades à l'extérieur du pays , avait fait savoir le porte-parole de la commission électorale indépendante (Ceni), Salifou Kébé, précisant que cela se fera dans 14.482 bureaux de vote qui seront installés à travers tout le pays et gérés par plus de 72 mille agents formés pour la circonstance.Dans le souci de sécuriser les opérations de vote et de protéger aussi les huit candidats engagés dans la course, la CENI et le haut commandement de la gendarmerie guinéenne ont recruté et formé 18.800 agents de sécurité (policiers et gendarmes).Huit candidats en lice, le président sortant favoriHuit candidatures ont été retenues par la CENI pour la présidentielle, Il s'agit du président sortant, Alpha Condé (77 ans), du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), candidat à sa propre succession et présenté comme le favori de cette course à la magistrature suprême.Son principal rival, Cellou Dalein Diallo (63 ans), de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG - opposition), ainsi que Sidya Touré, ancien Premier ministre (1996 - 1999), issu de l'Union des forces républicaines (UFR- opposition).La liste comprend également Lansana Kouyaté, candidat du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN), Papa Koly Kourouma, ancien ministre conseiller à la présidence, investi par son parti, Générations pour la réconciliation, l'union et la prospérité (GRUP).Georges Gandhi Tounkara, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, porté à la tête de l'Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) en mars 2015, s'est également porté candidat au scrutin présidentiel.Prend part également au scrutin, Faya Lansana Millimono, ancien directeur de la campagne présidentielle de 2010 de la Nouvelle génération pour la République (NGR) d'Abé Sylla, désormais rallié à Alpha Condé, il a été investi candidat du Bloc libéral (BL).Parmis les candidats, se présente une femme, Mme Marie Madeleine Dioubaté (55 ans), présidente du Parti des écologistes de Guinée (PEG) et fille d'un ancien opposant au défunt président Sékou Touré.Mme Dioubaté sera la deuxième femme, après Saran Daraba Camara en 2010, à être candidate à la présidentielle en GuinéeUn scrutin dans un contexte sous haute tensionA deux jours du scrutin, des heurts ont éclaté jeudi à Conakry entre partisans du chef de l'opposition, Cellou Dalein Diallo et du président sortant Alpha Condé faisant deux morts, selon des sources de sécuritaire. Les violences se sont poursuivies vendredi, dernier jour de campagne, marqué par de nombreux actes de vandalisme.Dans l'est du pays, des affrontements entre militants des deux partis jeudi soir dans la sous-préfecture de Banankoro ont fait cinq morts, brûlés dans une maison, et des dizaines de blessés par balle, a confirmé le maire de la commune rurale de Banankoro, précisant que le calme était revenu depuis.En outre, les récents heurts à N'zérékoré ont fait un mort et 80 blessés, ce qui a améné le préfet instaurer un couvre-feu dans cette ville du sud-est du pays pour contenir la flambée de violence dans cette localité.La fin de campagne s'est emballée brusquement autour du report du scrutin exigé par l'opposition et rejeté par le président.L'oppostion appelle au report de l'électionPas moins de sept partis d'opposition, ayant présenté des candidats, ont fait front commun et exigé "le report de cette élection, d'une semaine, afin de corriger des dysfonctionnements importants, des anomalies en grande quantité qui peuvent influencer la sincérité du scrutin"."Non, nous n'allons pas boycotter l'élection avec tous les investissements que nous avons faits", a déclaré un responsable du parti (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition et candidat à la présidentielle."Ce que nous souhaitons, c'est avoir des élections libres et transparentes, crédibles surtout pour que les résultats puissent être acceptés de tous", a-t-il souligné.De son côté, M. Diallo a estimé qu'"il parait peu probable que les jours qui restent avant l'élection suffisent à +nettoyer+ le fichier électoral de toutes les anomalies".Une mission conjointe d'observateurs de l'Union africaine (UA), de la CEDEAO, de l'ONU et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) est également déployée à l'occasion de la présidentielle en Guinée.Enfin, c'est dans un conteste de violence que le président sortant Alpha Condé avait annoncé la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres du pays, du 11 octobre à minuit au lundi 12 octobre à 6h00.Les deux précédents scrutins, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, avaient été émaillés de violences et d'accusations de fraude.Malgré la richesse du sous-sol en Guinée - parmi les premiers producteurs mondiaux de bauxite et riche en minerai de fer, or, diamant et pétrole - plus de la moitié de la population vit avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU.
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Posté Le : 11/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz