Les guerres nomades Point Zéro : les autres articles

Quand les terroristes se déchaînaient en Algérie, les forces de sécurité, devant la difficulté de les éliminer un par un, se sont résolues à les déplacer. Une partie du GSPC a été poussée vers le Sud puis le Sahel, puis réorganisée dans une filiale de multinationale, AQMI. Une autre a été poussée en Kabylie, où elle sévit toujours sous le management de l'insaisissable Droukdel, alias le Doujjal. Comme dans une partie stratégique qui oppose le bien et le mal, il ne s'agit pas de régler définitivement le problème puisque le mal est comme le bien, constitutif de l'univers. Mais de le repousser en attendant le match final prévu pour l'après-midi de l'Apocalypse dans la semaine du Jugement dernier.
Si en Kabylie, les groupes terroristes ne semblent pas avoir l'intention de déménager, c'est un autre problème au Sahel. Une fois chassés du Mali par la France, par des frappes aériennes dont on ne sait même pas si elles touchent des populations civiles, où iront ces groupes de nomades transnationaux ' N'étant pas solubles dans le sable, c'est la question mortelle, à laquelle chaque Etat de la région tente de répondre en espérant que ce ne soit pas chez lui. C'est aussi le schéma de la prochaine guerre ; à son tour, un autre Etat va être confronté à ces mêmes guerriers nomades, se résoudre à les héberger en limitant leurs actions ou les refiler à un pays voisin.
Cafards post-atomiques insensibles aux radiations des mines d'uranium du Niger où la France ne veut absolument pas les pousser, le problème semble donc insurmontable. Sauf que ces groupes viennent d'Orient, d'où ils tirent leur appui idéologique et financier. Tel un troupeau de zébus assoiffés et surarmés, ils se déplacent selon un schéma saharien de migration est-ouest, de Somalie en Egypte, en passant par la Libye, l'Algérie et le Mali. Il s'agit donc de les passer en Mauritanie puis encore vers l'ouest, dans l'océan Atlantique. Les noyer. C'est la seule solution. Car ils respirent partout, sauf sous l'eau.