Les gros dossiers au menu

Cette nouvelle visite s’inscrit dans le cadre de sa mission de bons offices entre Paris et Alger. Elle fait suite à un échange de courrier entre les Premiers ministres français, François Fillon, et algérien, Ahmed Ouyahia, selon l’entourage de M. Raffarin, ajoute la même source.
Les deux parties tenteront, cette fois-ci, de finaliser des accords sectoriels et d’avancer sur trois dossiers prioritaires. Le premier concerne le projet de montage de véhicules Renault qui vise à produire 150 000 voitures en Algérie. La partie industrielle du projet est consensuelle, des rapprochements restent à intervenir pour achever la partie commerciale, en particulier dans les domaines de la distribution et de la politique algérienne de soutien à l’industrie automobile, affirmait il y a quelques mois M. Raffarin. L’autre projet est celui de Lafarge en quête d’une autorisation pour ériger une cimenterie d’une capacité annuelle de 2 millions de tonnes. Le cimentier français a élargi le champ de son partenariat avec le groupe public GICA, notamment dans le béton prêt à l’emploi. Par ailleurs, le groupe Total s’était mis d’accord avec le groupe public des hydrocarbures Sonatrach pour, notamment, la construction et l’exploitation d’un vapocraqueur d’éthane à Arzew, dans la wilaya d’Oran. Considérés comme «stratégiques», ces trois «gros dossiers» dans le partenariat franco-algérien n’ont toujours pas été conclus et avancent lentement en dépit de plusieurs rounds de négociations. Le dernier séjour de l’émissaire de Sarkozy à Alger remonte à mai 2011 lors d’un forum de quelque 600 chefs d’entreprise français et algériens.