Les grévistes persistent dans leur action

Ce débrayage a été enclenché suite à  la parution du protocole d'accord SNTF-FNC- UGTA, que ceux-ci rejettent, s'estimant lésés dans leurs revendications ; ils s'inscrivent en faux contre «cette politique de deux poids et deux mesures, assumée par les responsables de leur entreprise ». Pour rappel, c'est le service roulant (mécanicien et aide) qui a tiré profit de la grève enclenchée au départ au niveau national. Quant au service commandé (contrôleurs chefs de services), il n'a bénéficié que de 50 DA d'augmentation de la prime de panier, ce qui est dérisoire. Le chef de convoi, B. S., et les régulateurs, Z. A., et M. A., estiment que «contrairement à  ce que pensent les responsables, le service directeur (commande) constitue la colonne vertébrale du transport ferroviaire; il lui incombe de réguler et de sécuriser les trains ainsi que la fluidité du trafic». Les grévistes qui relèvent d'autres problèmes minant leur entreprise, se déclarent révoltés par «le laisser-aller et l'aventurisme» qui caractérisent la gestion d'une entreprise névralgique», ajoutant à  ce sujet: «l'Etat déploie des efforts colossaux pour la modernisation de la SNTF et du réseau ferroviaire, mais hélas la réalité sur le terrain est autre.» Autre remarque, la majorité des gares intermédiaires sont souvent fermées, tiennent à  dénoncer nos interlocuteurs, et c'est faute de personnel, car le recrutement est au point mort. Même celui assuré par l'ANEM est en deçà des besoins réels. Les grévistes interpellent les responsables centraux sur la gestion de leur carrière.