Les travailleurs grévistes revendiquent également la protection de leur pouvoir d'achat et s'opposent au nouveau Code du travail préconisé par le gouvernement.Les secteurs de l'administration locale, de la santé, de l'éducation et des finances ont été partiellement ou totalement paralysés par le mouvement de grève de deux jours décidés par une coalition de syndicats autonomes. Les administrations communales et les établissements scolaires et sanitaires ont été cependant les plus touchés par cette grève, première du genre depuis le début de la rentrée sociale. Les travailleurs et les fonctionnaires de la Fonction publique se fâchent et ne veulent pas lâcher d'un iota leur «acquis». Hier, ils se sont largement mobilisés pour dire non aux décisions du gouvernement liées au départ en retraite sans condition d'âge et la retraite anticipée.Avec un taux de suivi variant entre 70 et 90% selon les secteurs, les fonctionnaires et les travailleurs sortent incontestablement leurs griffes appuyant un mot d'ordre signé par les syndicats de l'éducation, de la santé et de la Fonction publique, entériné récemment. Cette initiative syndicale, qui intervient dans une conjoncture financièrement difficile et socialement tendue, se veut une première pression contre le gouvernement qui fait de «la réforme des retraites son cheval de bataille dans une optique politique de rationalisation des dépenses. Un premier couac et qui n'est pas des moindres à surgir sur le chemin du gouvernement, accusé d'avoir précipité la volonté de départ denombreux fonctionnaires en fixant un délai pour le dépôt des dossiers avant janvier 2017.Une véritable saignée qui fait craindre le pire tant chez les travailleurs qu'au sein du gouvernement.Et c'est sans doute pour cette raison que le mouvement, entamé hier pour une durée de deux jours, est axé en premier lieu sur une demande express adressée au gouvernement afin de revenir sur sa décision de suppression de la retraite anticipée, du départ en retraite sans conditions d'âge.Dans la foulée les travailleurs grévistes revendiquent également la protection de leur pouvoir d'achat et s'opposent au nouveau Code du travail préconisé par le gouvernement. Hier, la colère était palpable chez les grévistes. Au CHU de Béjaïa, les adhérent au syndicat des paramédicaux (SAP) et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) ne mâchaient pas leurs mots et ne juraient que par le maintien de la pression sur les pouvoirs publics.Même son de cloche au niveau des établissements scolaires où le Cnapest, l'Unpef, le Snapap ont fait table rase avec 85% de suivi; c'est dire la mobilisation du jour et la volonté affichée pour stopper le gouvernement dans son élan. Dans les communes, le constat est semblable. Cette catégorie de travailleurs qui a eu déjà à monter au créneau récemment était de la partie pour dire non aux décisions du gouvernement.
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Posté Le : 18/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com