Les Green Eagles survolent l'Afrique CAN 2013

L'unique but de cette finale inédite a été l uvre de Mba à la 40e minute. La surprise n'a donc pas eu lieu. C'est encore un géant du football africain qui remporte le tournoi. Les protégés de « Big Boss » Keshi enregistrent un autre succès après ceux de 1980 (Nigeria) face à l'Algérie et 1994 (Tunisie) face à la Zambie, dans une édition marquée surtout par l'influence du football européen. En effet, la présence de neuf techniciens européens à la tête des différentes sélections, alors que plus de 70% des joueurs participant à cette compétition évoluent dans des clubs européens ou formés dans les centres de formation du Vieux continent, ont eu leur empreinte sur le jeu. Même si l'équipe triomphante est dirigée par un coach local, il n'en demeure pas moins que Keshi a passé l'essentiel de sa carrière de joueur en Europe (Strasbourg, Anderlecht et Lokereen). La tendance dans cette compétition, où il n'y a pas eu beaucoup de buts, a été dominée par l'aspect tactique. Les différents schémas proposés consistaient, surtout, à s'appuyer sur un bloc défensif compact et solide, favorisant le jeu direct avec une efficacité maximale à l'approche de la surface de réparation. Par ailleurs, si ces stratégies de jeu nécessitaient une bonne préparation physique, il ne fallait surtout pas chercher à avoir le monopole de la balle ou à faire dans l'animation offensive à l'horizontal. Des ingrédients dont ne disposaient pas les Verts, éliminés au premier tour. Le succès du Nigeria marque le retour au premier plan des équipes d'Afrique de l'Ouest, dans une compétition qui n'a pas manqué d'apporter son lot de surprises (Burkina Faso, Ethiopie, Cap Vert), en l'absence de ténors, à l'image des Lions Indomptables et des Pharaons. Par ailleurs, le football nord-africain a enregistré un net recul. Alors que l'Egypte et la Libye n'ont même pas réussi à arracher le billet qualificatif à ce rendez-vous, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc ont été dans l'incapacité de passer le premier tour.