Algérie

Les graves aveux d'Ouyahia



Depuis mardi un enregistrement vocal d'Ahmed Ouyahia circule sur les réseaux sociaux. De graves confessions sont faites par l'ancien Premier ministre dans cet enregistrement qui daterait d'avant le 22 févrierDepuis mardi un enregistrement vocal d'Ahmed Ouyahia circule sur les réseaux sociaux. De graves confessions sont faites par l'ancien Premier ministre dans cet enregistrement qui daterait d'avant le 22 février
Selon certaines sources, ayant confirmé l'authenticité de l'enregistrement, Ouyahia discourait alors devant les membres du Conseil national de son parti lors d'une session tenue au mois de janvier de l'année en cours. Ouyahia reconnait, entre autres, que la "fraude électorale est systématique et qu la corruption et l'argent sale ont gangrené le pays". Ouyahia a d'abord fustigé le FLN, citant nommément le député et homme d'affaires Baha-Eddine Tliba. "Ils ont pris le pays et nous ont laissé le nationalisme. Je leur dis que c'est ce nationalisme qui a fait qu'il y a un pays à partager par ce groupe. Depuis trois mandats électoraux, lors des communales, des législatives et des sénatoriales, ils ramènent l'argent du FLN chez Tliba et d'autres, certains ont été déplumés", dit-il.
Puis on entend Ouyahia prévoir la fin de ce système de fraude : "Je vais faire un peu de prospective politique. Inévitablement, cela ne durera pas. Dans quelques années, nous irons inévitablement vers des élections plus transparentes. Tous les partis demandent une instance indépendante pour l'organisation des élections. Dans moins de dix ans, nous auront des élections comme celles qui se font en France et en Tunisie." Dans l'enregistrement, Ahmed Ouyahia se lamente aussi sur la situation du pays, estimant que "nous avons coulé culturellement et socialement", que « "l'illicite et l'argent ont envahi toute la société" et s'interrogeant "pourquoi l'Algérie est un pays pauvre.
Qui paye ses impôts, son loyer ' Même le ministre du Travail (Mourad Zemali à l'époque NDLR) a dit aux jeunes de l'Ansej qui n'ont pas remboursé (leurs crédits) qu'ils ne seront pas poursuivis". L'ancien Premier ministre poursuit son constat accablant, soulignant que "les diplômes universitaires s'achètent, la réussite à l'école primaire passe par les cours privés. Même la sphère de l'investissement a perdu toute moralité", dit-il. Au passage, il dénonce l'apparition de dogmes religieux dans la société, comme le chiisme ou la secte des Ahmadis. Revenant au FLN, il remonte dans l'histoire pour expliquer que s'il fonctionnait comme un "vrai parti, il n'aurait pas été nécessaire de sortir les chars en 1965. Dès l'Indépendance, ils ont été atteints par la maladie du zaîmisme et du totalitarisme. En 1979, ils en ont fait un partiEtat". "Sans la chute des prix du pétrole (en 1986) on serait toujours sous la domination du parti unique et Chadli serait toujours Président si Dieu lui avait prêté longue vie", ajoute-il. A propos de la situation économique, il décrit un pays "en faillite qui vit grâce aux réserves effectuées par le Président Bouteflika et qui s'épuiseront dans trois ou quatre ans". Hier le secrétaire général par intérim du
RND, Azzedine Mihoubi, a confirmé l'authenticité de l'enregistrement vocal de son prédécesseur. "Ce genre d'enregistrement n'est pas nouveau. Je pense que sa teneur doit être placée dans le contexte de la période où les propos ont été tenus", a indiqué Mihoubi au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation de l'initiative de sortie de crise de son parti
Selon certaines sources, ayant confirmé l'authenticité de l'enregistrement, Ouyahia discourait alors devant les membres du Conseil national de son parti lors d'une session tenue au mois de janvier de l'année en cours. Ouyahia reconnait, entre autres, que la "fraude électorale est systématique et qu la corruption et l'argent sale ont gangrené le pays". Ouyahia a d'abord fustigé le FLN, citant nommément le député et homme d'affaires Baha-Eddine Tliba. "Ils ont pris le pays et nous ont laissé le nationalisme. Je leur dis que c'est ce nationalisme qui a fait qu'il y a un pays à partager par ce groupe. Depuis trois mandats électoraux, lors des communales, des législatives et des sénatoriales, ils ramènent l'argent du FLN chez Tliba et d'autres, certains ont été déplumés", dit-il.
Puis on entend Ouyahia prévoir la fin de ce système de fraude : "Je vais faire un peu de prospective politique. Inévitablement, cela ne durera pas. Dans quelques années, nous irons inévitablement vers des élections plus transparentes. Tous les partis demandent une instance indépendante pour l'organisation des élections. Dans moins de dix ans, nous auront des élections comme celles qui se font en France et en Tunisie." Dans l'enregistrement, Ahmed Ouyahia se lamente aussi sur la situation du pays, estimant que "nous avons coulé culturellement et socialement", que « "l'illicite et l'argent ont envahi toute la société" et s'interrogeant "pourquoi l'Algérie est un pays pauvre.
Qui paye ses impôts, son loyer ' Même le ministre du Travail (Mourad Zemali à l'époque NDLR) a dit aux jeunes de l'Ansej qui n'ont pas remboursé (leurs crédits) qu'ils ne seront pas poursuivis". L'ancien Premier ministre poursuit son constat accablant, soulignant que "les diplômes universitaires s'achètent, la réussite à l'école primaire passe par les cours privés. Même la sphère de l'investissement a perdu toute moralité", dit-il. Au passage, il dénonce l'apparition de dogmes religieux dans la société, comme le chiisme ou la secte des Ahmadis. Revenant au FLN, il remonte dans l'histoire pour expliquer que s'il fonctionnait comme un "vrai parti, il n'aurait pas été nécessaire de sortir les chars en 1965. Dès l'Indépendance, ils ont été atteints par la maladie du zaîmisme et du totalitarisme. En 1979, ils en ont fait un partiEtat". "Sans la chute des prix du pétrole (en 1986) on serait toujours sous la domination du parti unique et Chadli serait toujours Président si Dieu lui avait prêté longue vie", ajoute-il. A propos de la situation économique, il décrit un pays "en faillite qui vit grâce aux réserves effectuées par le Président Bouteflika et qui s'épuiseront dans trois ou quatre ans". Hier le secrétaire général par intérim du
RND, Azzedine Mihoubi, a confirmé l'authenticité de l'enregistrement vocal de son prédécesseur. "Ce genre d'enregistrement n'est pas nouveau. Je pense que sa teneur doit être placée dans le contexte de la période où les propos ont été tenus", a indiqué Mihoubi au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation de l'initiative de sortie de crise de son parti


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