Cheikh ‘Abd Al-Bâsit Mohammed Abd As-Samad Ce talentueux récitateur naquit dans le village de Armant, rattaché à la province de Qinâ, en Haute-Égypte, en 1927. Depuis sa plus tendre enfance, son cœur s’attacha au Coran. Il parcourait des kilomètres à pied pour se rendre dans un village voisin où il pouvait écouter, assis dans un café, la psalmodie de Cheikh Mohamed Rif‘at et de Cheikh Ash-Sha‘shâ‘î, transmise par la Radio du Coran du Caire. Le jeûne ‘Abd Al-Bâsit confia à son père son souhait de se consacrer à l’apprentissage du Coran et des règles de sa récitation. Les frères aînés de Cheikh ‘Abd Al-Bâsit exprimèrent une opposition à ce choix, préférant pour leur cadet la voie qu’ils avaient eux-mêmes empruntée, à savoir, l’apprentissage des sciences islamiques dans les prestigieux instituts islamiques d’Al-Azhar. Mais le père, sentant la motivation en son jeune fils, l’encouragea et s’apprêta à voyager avec lui pour le laisser à Tantâ, ville phare du delta du Nil, célèbre pour ses savants et ses récitateurs. Mais, avant qu’ils ne partent, Cheikh Mohamed Salîm, un professeur de récitation coranique, quitta le nord de l’Égypte et alla s’installer dans un village de Haute-Égypte, tout près du village de Cheikh ‘Abd Al-Bâsit. Le père de Cheikh ‘Abd Al-Bâsit le lui confia. Le jeûne garçon mémorisa le Coran avant l’âge de dix ans. Puis, dans les années qui suivirent, il apprit de son Cheikh les sept lectionnaires (al-qirâ’ât as-sab‘). Le cœur du professeur s’attacha à son élève brillant et précoce. Il l’emmena avec lui à toutes les soirées organisées pour la récitation coranique et l’enveloppa de ses soins. Il l’encourageait à réciter en public alors qu’il n’avait que 14 ans. Cet entraînement et ce contact avec le public perfectionnèrent le talent de Cheikh ‘Abd Al-Bâsit. La renommée de Cheikh Abd Al-Bâsit commença à croître avec les soirées religieuses organisées pendant le Ramadân en Haute-Égypte. Ces soirées rassemblaient une grande foule venue pour écouter des psalmodies et des hymnodes. Les anniversaires des pieux savants étaient également le rendez-vous des grands récitateurs de la région.La Haute-Égypte avait déjà un poids non négligeable dans la récitation coranique, avec des noms aussi célèbres que «le Récitateur de la Haute-Égypte», le Cheikh Siddîq Al-Minshâwî - qui était le père des deux grands récitateurs Cheikh Mahmûd Siddîq Al-Minshâwî et son frère aîné, le dévot, Cheikh Muhammad Siddîq Al-Minshâwî - ainsi que Cheikh `Abd Ar-Râdî, Cheikh `Awadî Al-Qûsî, autant de récitateurs qui ont profondément influencé Cheikh `Abd Al-Bâsit. Celui-ci fut également sensible aux voix des grands récitateurs des provinces du Nord de l’Égypte, comme Cheikh Mohamed Rif`at et Cheikh Mustafâ Ismâ`îl. Le départ au Caire A l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Dame Zaynab, en 1950, de nombreux récitateurs de Haute-Égypte se rendirent au Caire pour participer à des soirées religieuses organisées dans l’illustre Mosquée As-Sayyidah Zaynab. Les maîtres-récitateurs finirent par convaincre Cheikh ‘Abd Al-Bâsit, à peine âgé de 23 ans, de se rendre avec eux au Caire. C’était le rendez-vous avec la renommée pour le jeune récitateur. Gêné par son jeune âge, intimidé par la présence des plus grands récitateurs du pays, Cheikh ‘Abd Al-Bâsit refusa de réciter. Mais Cheikh ‘Alî Subay‘, l’Imâm de la mosquée à cette époque, connaissait déjà le jeune Cheikh et insista pour le présenter au public. En 1952, il devint le récitateur attitré de la Mosquée de l’Imâm Ash-Shâfi‘î. Puis, il succèda en 1985 à Cheikh Mahmûd ‘Alî Al-Bannâ au poste de récitateur attitré de la Mosquée de l’Imâm Al-Husayn. On lui doit l’enregistrement de la récitation intégrale du Noble Coran dans divers lectionnaires : Hafs, Warsh, Qâlûn, Hamzah, etc… Son tartîl (récitation rapide) passe régulièrement sur la Radio du Coran du Caire, en alternance, avec le tartîl de Cheikh Al-Minshâwî, de Cheikh Mustafâ Isma‘îl et de Cheikh Al-Husarî. Ses enregistrements se sont diffusés dans tout le monde musulman, si bien qu’on les trouve dans toute librairie islamique. Décès Cheikh ‘Abd Al-Bâsit poursuivit son voyage avec le Noble Coran, accueilli par les foules et les princes qui se sentaient honorés par sa présence, et ce, jusqu’à ses derniers jours. Fin 1988, Cheikh ‘Abd Al-Bâsit ‘Abd A-Samad arriva au terme de son voyage ici-bas avec le Noble Coran. Mais même après son décès, il continue à bercer les cœurs des croyants, fidèles à cette voix du ciel. Puisse Dieu éclairer sa tombe par le Coran, puisse-t-Il élever son rang au Paradis et lui accorder la compagnie de notre Prophète Muhammad - paix et bénédictions sur lui . Suite et fin
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Posté Le : 10/06/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com