Cheikh ‘Abd Al-Bâsit Mohamed Abd As-Samad (1927-1988)
Un astre dans le ciel de la récitation coranique Introduction
L’embellissement de la voix dans la récitation du noble Coran est un art où les musulmans ont brillé depuis la naissance de l’islam et le début de la révélation. Les nobles Compagnons ont appris le Coran de la bouche du Bien-Aimé de Dieu, le Messager Muhammad, si bien que la Parole de Dieu a éclairé leur cœur et s’est mêlée aux profondeurs de leur âme. Certains Compagnons s’étaient distingués par la beauté de leur voix lors de la récitation du Coran. Le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, prenait plaisir à entendre le Coran récité par les voix chaleureuses et agréables de certains Compagnons. Il dit de Sâlim, l’affranchi de Abou Hudhayfah, qui était un excellent récitateur du Coran : «Louange à Dieu qui a fait surgir dans ma Communauté un homme comme celui-là.» Le Messager fit également l’éloge de la beauté de la récitation de Abou Mûsâ Al-Ash`arî, que Dieu l’agrée, et dit de Ubayy Ibn Ka`b qu’il était l’un des meilleurs récitateurs du Coran de sa Communauté.Que dire alors de la beauté de la récitation du Noble Prophète lui-même ? Jubayr Ibn Mut‘im dit : «J’entendis le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, réciter à la prière du coucher du soleil la sourate At-Tûr ; je n’avais jamais entendu une voix ni une récitation plus belles que les siennes. Puis, quand je l’entendis réciter dans cette sourate le verset : «Ont-ils été créés à partir du néant ou bien sont-ils eux-mêmes les créateurs ?» [1], j’ai eu l’impression que mon âme s’était fendue et que mon cœur allait s’envoler.»
Puis, de génération en génération, les musulmans se sont transmis l’art de la récitation du Coran, selon les règles bien connues de la récitation du Prophète, consignées par la science du tajwîd qui régit la correction de la diction et la perfection de la récitation.
L’Égypte et la récitation du Coran
Dieu a voulu que l’Égypte occupe une place saillante dans le monde de la récitation coranique, notamment au cours des deux derniers siècles. De nombreux savants, comme Cheikh Mohamed Ahemd Al-Mitwallî (décédé en 1895) ou Cheikh Âmir Othmân (décédé en 1988), ont œuvré au service du Coran en composant divers ouvrages traitant des sciences et de la récitation coraniques. D’autres figures ont excellé dans la récitation du Coran, grâce au talent que Dieu leur a accordé. Ainsi, Dieu a-t-il comblé l’Égypte et le monde musulman, par des géants de la psalmodie aussi doués que Cheikh Muhammad Rif‘at, Cheikh Mustafâ Isma‘îl, Cheikh Abou Al-‘Aynayn Shu‘aysha‘, Cheikh Mahmûd Khalîl Al-Husarî, Cheikh Muhammad Siddîq Al-Minshâwî, Cheikh Kâmil Yûsuf Al-Bahtîmî ou Cheikh ‘Abd Al-Bâsit ‘Abd As-Samad. Ces grands maîtres marquèrent de manière indélébile le monde de la récitation. Leur influence ne fait que confirmer cette phrase devenue célèbre : «Le Noble Coran fut révélé à La Mecque, récité au Caire et transcrit à Istanbul.»
Naissance et jeunesse
Parmi les maîtres-récitateurs qui possédèrent les cœurs de tous les musulmans sans exception, figure Cheikh ‘Abd Al-Bâsit Muhammad ‘Abd As-Samad. Son étoile brilla au milieu du XXe siècle et sa réputation ne cessa de croître, même après son décès. Tel est le bienfait de Dieu qu’Il accorde à qui Il veut.
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A suivre...
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Posté Le : 04/06/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com