Algérie

Les grands savants



Al-Razi (864 - 932) Les promoteurs de l’esprit scientifique dans la civilisation islamique Il s’agit de Mohamed Ibn Zakaria al-Razi, Abu Bakr, un médecin, chimiste et philosophe musulman connu chez les Latins sous le nom de Rhazes. Les historiens sont unanimes que al-Razi est le plus grand médecin de l’Islam et le plus illustre du Moyen Age, «et l’un des plus célèbres médecins de tous les temps... doté d’un savoir tel qu’il était versé dans chacune des sciences et chacun des arts». Ibn Khallikan le décrivit comme étant : «L’imam de son temps dans le domaine de la médecine et le plus recherché. Il excellait dans cette industrie qu’il pratiquait avec habileté et adresse, familier avec ses tenants et aboutissants, et sollicité par des quêteurs venus de loin aux fins de s’instruire». Né à Rayy, au sud de Téhéran, al-Razi a étudié les mathématiques, l’astronomie, la philosophie, la chimie, la logique et les lettres, avant de s’atteler à l’étude de la médecine auprès de Is’haq Ibn Hunaïn, passé maître dans la médecine grecque, perse et indienne. Bien qu’il ait étudié la médecine après la quarantaine passée, il avait accompli de remarquables réalisations qui lui ont valu une grande renommée. Il a été chef de l’hôpital de Rayy, puis chef de l’hôpital de Bagdad qui fut construit par le Calife Abbasside al-Muqtadir. Contributions scientifiques Les contributions d’al-Razi à la médecine sont nombreuses et variées. Aussi nous contenterons-nous de n’en citer que les principales, notamment celle de l’intérêt qu’il accordait à l’observation clinique relative à l’évolution de la maladie en fonction du médicament dispensé, ainsi que l’évolution du malade et le résultat du traitement. De même qu’il était le premier à s’intéresser à l’aspect psychosomatique dans le diagnostic des maladies, constatant, par exemple, que certaines maladies abdominales étaient suscitées, en premier lieu, par des causes psychosomatiques. Les diagnostics de la variole et de la rougeole sont parmi les réalisations médicales les plus importantes d’al-Razi, qui a décrit méticuleusement les deux maladies, en particulier leurs premiers symptômes et leur méthode de traitement. Il insistait sur l’importance que revêtent la pratique, l’expérience et l’expérimentation dans le traitement des malades. En outre il expérimentait les nouveaux remèdes sur les animaux avant de les prescrire aux malades. Les occidentaux reconnaissent les innovations d’al-Razi en gynécologie et obstétrique, ainsi que dans les maladies vénériennes et en chirurgie des yeux. Il avait abordé, par ailleurs, le problème de la paralysie faciale et cherché à en identifier les causes. Il a pu distinguer, ainsi, entre la paralysie provoquée par une cause propre au cerveau et celle d’origine locale. Al-Razi a décrit également les ramifications des nerfs dans la cage thoracique. Il est aussi parmi les premiers à appliquer les connaissances chimiques à la médecine et à rattacher la guérison du malade à une réaction chimique dans son corps. Al-Razi n’était pas seulement un grand médecin, mais aussi un chimiste d’envergure. A Suivre...


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