Algérie

Les grands savants



Cheikh Mohamed Anwar Chah Al-Kachmiri Les responsables de Dâr Al-‘Ulûm Déoband profitèrent de la présence de Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri lors de la Djalsa de fin d’année pour lui proposer un poste d’enseignant. Ainsi, dix ans à peine après avoir été attiré par le prestige de cet établissement, Anwar Chah Al-Kachmiri s’y retrouvait enseignant. Il y enseigna les Sunan d’Abou Dâwoûd et le Sahîh de Muslim. Malgré cela, il refusa de prendre un salaire en contrepartie de son travail. Quelques années plus tard, suite au décès de sa mère, Anwar Chah se vit dans l’obligation de retourner au Cachemire. Néanmoins, après que les responsables de Dâr Al-‘Ulûm aient insisté pour qu’il réintègre son poste, il accepta de reprendre son enseignement à Déoband.Bien que son retour ait fortement été sollicité par les responsables de l’établissement et que ses compétences dans ce domaine ne faisaient aucun doute, le Cheikh Anwâr Chah Al-Kachmiri n’accepta toujours pas de toucher un salaire en contrepartie de l’enseignement qu’il prodiguait. En dernier recours, gêné par cette situation, Cheikh Hâfidh Mohamed Ahmad Qâsimi - le directeur de Dâr Al- Ouloum Déoband à cette époque - réussit à le convaincre d’accepter de prendre au moins les repas avec lui. À eux se joignirent d’illustres savants tels que Cheikh Habîb Ar-Rahmân Othmânî, l’érudit Shabir Ahmad Othmânî, Cheikh ‘Ubaydullâh Sind-hî. L’heure du repas devint ainsi très rapidement, pour ces grands hommes de science, un lieu d’échange privilégié. Ils prenaient plaisir à y partager le résultat de leurs recherches et à s’enrichir, les uns, de la présence des autres. Cette heureuse situation se prolongea pendant dix ans. Malgré l’insistance répétée de la part des responsables du Dâr Al-Ouloum pour le convaincre du contraire tout au long de cette époque, le Cheikh Anwar Chah n’accepta de prendre un salaire qu’une fois marié et après avoir eu des enfants.À la même période, Cheikh Al-Hind - le chargé d’enseignement de Sahîh d’Al-Bukhârî à Déoband - partit vivre dans le Hijâz. De ce fait, Anwar Chah fut désigné pour le remplacer en tant que Sadaré Mudariss à l’enseignement du Sahîh d’Al-Bukhârî et de Al-Jâmi‘ As-Sahîh d’At-Tirmidhi. Il y enseigna jusqu’en 1345 A.H. Description du Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri Sa personnalité était complète. Il ne se contentait pas de connaître, il mettait en pratique. Ses proches dirent de lui qu’il était très facile, par le simple fait de le côtoyer, d’apprendre à vivre selon la Sunnah du Saint. En effet, bien que constamment plongé dans les recherches, Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri n’en était pas moins attentif au fait de suivre scrupuleusement, et dans les moindres détails, les enseignements du Coran et de la Sunnah tels qu’ils furent compris, pratiqués et transmis par le pieux Salaf. Son visage rayonnait de piété à tel point qu’un non musulman dit une fois à son sujet: «Ce visage est déjà une preuve de la véracité de l’Islam!» Lorsque arrivait l’heure de la prière du vendredi, on le voyait partir avec empressement comme si la scène décrite dans le Coran se déroulait devant nos yeux. Il était attentif envers autrui et s’efforçait d’être disponible. Ainsi, à l’image de notre Saint Prophète quand il se tournait vers une personne, il se tournait entièrement. Malgré l’étendue de son savoir, il était très respectueux envers les autres savants. Un respect mêlé de pudeur qui l’empêchait, lorsqu’il parlait avec les anciens d’entre eux, de les fixer dans les yeux et le poussait même à faire en sorte de ne pas croiser leurs regards. Il était tellement plongé dans les recherches et l’enseignement qu’on disait de lui qu’il était « la science personnifiée». Or, on pouvait facilement voir chez cet homme, parmi les conséquences de cette science, celle que Dieu décrivit dans le Saint Coran lorsqu’Il affirma que: «Ceux qui craignent véritablement Allah, parmi Ses serviteurs, ce sont les savants». L’étendue de son savoir occultait ses autres vertus qui n’en étaient pas moindres. A suivre




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