Algérie

Les grands savants



Cheikh Youssouf El Qaradaoui Dans la préface de 1960 de la première édition de son ouvrage le licite et l’illicite, il exposa la méthodologie qu’il a adoptée dans cet ouvrage en particulier, et dans ses écrits de façon générale : « Un tel ouvrage exige de son auteur de se prononcer au sujet de questions qui n’ont pas fait l’unanimité des savants parmi nos prédécesseurs et qui ont embarrassé les savants contemporains. Aussi pour pencher vers une opinion plutôt qu’une autre en parlant de licite ou d’illicite, il convient d’être patient et de prendre le temps de faire des recherches approfondies où l’auteur n’a d’espoir que de satisfaire Dieu et d’atteindre, grâce à Lui, la vérité.J’ai constaté aussi que la plupart des écrivains et chercheurs qui parlent d’Islam dans notre ère appartiennent à l’une des deux catégories suivantes: Un groupe ébloui et aveuglé par les éclats de la civilisation occidentale. Impressionnés par leur grande idole, ils l’ont vénéré, en lui présentant de nombreux sacrifices et en se dressant humblement devant elle, avec des yeux baissés. Ils acceptent tous les us et les coutumes de l’Occident ainsi que ses principes, qui à leurs yeux sont indiscutables et au-dessus du moindre doute. Lorsqu’un aspect de l’islam est en accord avec ces principes et coutumes occidentales, les voilà comblés de joie, et dans le contraire, ils emploient leurs efforts pour trouver un compromis, rapprocher la vision islamique de la vision occidentale, ils se sentent obligés même de s’excuser pour ces divergences ou de déformer les enseignements islamiques comme si l’Islam n’avait d’autre choix que d’accepter la vision et les principes occidentaux... Telle a été leur approche en parlant de choses que l’Islam a rendu illicites telles que : les statues, la loterie, l’usure, les têtes à têtes entre un homme et une femme non-mahram, se parer d’or ou de soie pour un homme, etc. Ils froncent les sourcils devant des choses que l’islam a rendu licites telles que le divorce et la polygamie comme si, pour eux, ce qui est légal en occident doit être licite en islam et ce qui est illégal en occident devrait être illicite en islam. Ils oublient que l’Islam c’est La Parole de Dieu et que La Parole de Dieu est toujours la plus élevée. Ainsi l’islam est à suivre, il n’est pas tenu de suivre, il domine et s’élève au-dessus de tout et il n’est pas à être subordonné. Car comment penser que Dieu doit suivre ses serviteurs, ou que Le Créateur doit être subordonné aux passions de ses créatures ? « Si la vérité était conforme à leurs passions, les cieux et la terre et ceux qui s’y trouvent seraient[...] » et «Dis: ‹Est-ce qu’il y a parmi vos associés un qui guide vers la vérité?› Dis : ‹C’est Allah qui guide vers la vérité. Celui qui guide vers la vérité est-il plus digne d’être suivi, ou bien celui qui ne se dirige qu’autant qu’il est lui-même dirigé ? Qu’avez-vous donc ? Comment jugez-vous ainsi ?› ». Quant aux membres de la 2ème catégorie, ils sont figés dans leurs opinions au sujet du licite et de l’illicite. Ils suivent une opinion qu’ils ont trouvée dans un ouvrage, en pensant qu’il incarne l’islam. Ils ne s’écartent pas d’un pouce de leurs opinions. Aussi ils ne mettent pas à l’épreuve les arguments et les opinions qu’ils avancent et ne les confrontent pas aux arguments des autres pour atteindre la vérité, après comparaison et analyses critiques. S’il l’un d’eux est interrogé sur la musique, le chant, le jeu d’échec, l’éducation des femmes, le fait que les femmes ne couvrent pas leur visage et leurs mains, ou autres questions similaires, « c’est illicite ! » s’empresseraient-ils de répondre. Leur comportement s’écarte de celui de nos pieux prédécesseurs ; ces derniers ne déclaraient illicite que ce dont l’interdiction est certaine. Pour les questions où une opinion tranchée n’existe pas, ils disaient plutôt : « Nous le désapprouvons », « nous n’aimons pas telle chose », ou des expressions dans le même esprit.   A suivre




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