Cheikh Ahmed Radwan Al-Aqsori (1895 - 1967)
Son école juridique et sa voie spirituelle
À titre personnel, il se conformait à l’école de jurisprudence malékite. Toutefois, il répondait aux questions des gens selon les quatre écoles juridiques sunnites. Ses exhortations témoignaient de la richesse de son savoir juridique et d’une gustation du sens des versets coraniques et de la sagesse des hadiths prophétiques.
Cheikh Siddîq Al-Minshâwî avec Cheikh Ahmed Radwân
Dans son cheminement spirituel, il s’initia par les soins de son père à la confrérie sammânie (la Tarîqah Sammâniyyah), puis il se forma à la confrérie idrîsie auprès de Cheikh Abû Al-Qâsim Behjâzah. Enfin, il reçut la voie khalwatie de Cheikh Mohammad ‘Abd Al-Jawwâd Ad-Dûmî et renouvela son affiliation à cette confrérie auprès de Cheikh Mohammad Ar-Ramlî, le successeur de Cheikh Ad-Dûmî. Les enseignements de la confrérie khalwatie s’articulent essentiellement autour de la faim, la veille, le silence, l’isolement et la mention de Dieu. Travail et générositéIl exerça divers métiers pour gagner sa vie dignement. Dans son enfance, il travailla dans l’agriculture, puis il se tourna vers le commerce. Il fut satisfait de la subsistance que Dieu lui accordait et veilla à la partager entre sa famille et les nécessiteux. Les tables servies qu’il organisait devinrent un lieu de rencontre privilégié pour les habitants de sa ville, voire de sa région. Il était de coutume dans le village et ailleurs que la nourriture soit servie en plusieurs tournées dont l’une était consacrée aux pauvres, afin que ceux-ci ne s’assoient pas à table avec les gens aisés. Mais Cheikh Ahmed Radwân refusa que les pauvres soient isolés et souhaita que tous ses hôtes, riches ou pauvres, jeunes ou âgés, s’installent à la même table et reçoivent la même hospitalité. Il disait à ses fils : « Notre salle de réception ne désemplira pas, tant que vous resterez unis. »Avec sa famille Il eut quatre fils Mohamed, Salih, Zayn Al-Abidîn et Abdallah et cinq filles - Zaynab,‘Aicha, Roqayyah, Nafîsah et Sakînah.
Il disait: «Par Allah, je traite les gens de ma demeure avec beaucoup de douceur et de clémence et je leur dis toujours une parole agréable afin de ne pas être interrogé à leur sujet le Jour Dernier. En effet, il a été rapporté que, lors du parcours du sirat, le serviteur sera interrogé trois fois sur chaque mot qu’il aura proféré, et le Messager de Dieu (QSSL)a dit: "Les meilleurs parmi vous sont les meilleurs envers leurs familles, et je suis le meilleur parmi vous envers ma famille." Je donnais l’argent aux gens de ma demeure en leur disant : "Cela est un don d’Allah qu’Il distribue de mes mains." Je n’ai point vu mes enfants désobéir à Dieu, et nous ne connaissons guère le sommeil pendant la nuit. Ils veillent dans la mention de Dieu - Exalté soit-Il - et la prière sur le Messager. Les pieux sont des étrangers chez eux. Un jour, j’envoyai mon fils Zayn Al-`Abidîn à sa mère et le chargeai de lui dire : "Pardonne-moi, le destin m’a empêché de retourner au foyer". Dieu m’inspira ces jours-ci que mon cœur ne sera reformé qu’en m’asseyant avec les gens dans la cour. Je n’ai point vu une ville réformer mon cœur lorsque je la visite, sauf Médine et la Mecque Honorée.»
A suivre...
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Posté Le : 21/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com