Les grandes surfaces font leur commerce

Bientôt, les Constantinois n'auront plus à se déplacer vers El-Eulma ou Tadjnanet pour faire des achats. Peu à peu, des magasins de grandes surfaces fleurissent dans les faubourgs immédiats de la ville et proposent une ahurissante variété de produits, pour la plupart importés. En fin de journée, après le travail, ou durant les week-ends, des familles entières se dirigent vers ces boutiques situées au lieu dit ONAMA, à la sortie de la ville sur El-Khroub, à El-Ménia, à Sidi Mabrouk supérieur, ou vers le boulevard de l'Est où fleurissent ces boutiques. Tenter de détailler ce qui est proposé au client est difficile. Mais on est attiré, particulièrement à l'approche du mois de Ramadhan, par des nouveautés et, pour les nantis, par du mobilier d'importation. Ainsi, on peut trouver des meubles importés de Chine et même d'Italie. Ce sont des salles à manger, des chambres à coucher, des salons dernier cri qui sont vendus entre 10 à 15 millions de centimes pour les meubles et jusqu'à 30 millions de centimes les luxueux salons en cuir, qui eux, nous assure le vendeur, sont de production locale. Mais c'est la Chine qui détient le monopole, semble-t-il, avec des arrivages réguliers de quincaillerie, de matériel électrique, de tissus, de soieries. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les prix. Les vendeurs rencontrés sur place se sont montrés assez évasifs sur les modalités d'importation de ces produits, se contentant d'une vague réponse sur leur réception faite en fonction des estimations des besoins des clients. « Pour les préparatifs du mois sacré du Ramadhan, par exemple, nous savons que beaucoup de ménages songent à remplacer de la vaisselle, d'acheter une nouvelle table de cuisine, un nouveau réfrigérateur, une cuisinière ou changer un tapis. Nos commandes sont faites dans ce sens. Et malgré un certain fléchissement dans les achats, car la vie devient de plus en plus chère et la coïncidence entre le mois de jeûne et la rentrée scolaire, il y a des clients ». D'autres commerçants se sont investis dans le matériel de plomberie, d'électricité, dans le sanitaire, les pneumatiques, etc. Bref, il suffit d'avoir une voiture, de la patience et de l'argent pour trouver ce que l'on cherche. Les clients venus de la ville ou des agglomérations voisines ont pour la plupart bien accueilli ces commerces « qui font de la concurrence à ceux de Dubaï à El-Eulma ou Tadjnanet. Cela nous évite des déplacements coûteux, ceci d'autant plus que les prix sont souvent identiques, particulièrement dans l'électroménager. De production locale, les prix de l'électroménager affichent 500 dinars de plus que ceux vendus à El-Eulma ».