Algérie

Les grandes puissances exigent un accord de paix



Les grandes puissances exigent un accord de paix
« Le cycle de discussions qui vient de débuter sous l'égide de Bernardino Leon, mandaté par l'ONU, est peut-être la dernière occasion avant longtemps de préserver la Libye de la désintégration. Le monde attend des parties au conflit qu'elles prennent leur responsabilité et acceptent un compromis », a déclaré le ministre allemand des AE. « Nous pourrions continuer à travailler pendant des jours et des mois pour atteindre l'accord parfait, mais la Libye n'en a pas le temps », déclare Bernardino Leon, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, à l'issue de la rencontre à Berlin des ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et les pays voisins de la Libye, dont l'Algérie, sur la crise libyenne. Dans un communiqué commun, ces derniers ont pressé les délégués de Tobrouk et de Tripoli qui ont participé à cette « cruciale » rencontre de « surmonter les obstacles » à un accord, « cesser immédiatement les hostilités » et « empêcher toute action susceptible de perturber le processus politique » et de réaliser que de « nouvelles menaces » planent sur la « souveraineté et l'intégrité » de leur pays. Outre la situation humanitaire critique, les déplacements massifs de population bénéficiant aux réseaux criminels et le risque imminent de faillite de l'Etat, la Libye subit les assauts de Daech qui a annoncé mardi le contrôle de Syrte (centre). En cas d'accord entre les deux parties (Tobrouk et Tripoli), les participants à la réunion de Berlin se sont engagés à soutenir la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, renforcer les institutions libyennes et contribuer au redressement économique et social de la Libye. Bernardino Leon a présenté lundi soir une quatrième mouture de son projet d'accord. Il espère aboutir avant le début du ramadan. Les discussions que l'émissaire de l'ONU a engagées avec 23 représentants libyens sont peut-être la dernière chance avant longtemps de préserver la Libye de la désintégration, rappelle le ministre allemand des Affaires étrangères. Le parlement qui siège à Tobrouk a fait part mardi de son grand mécontentement sur le texte de Leon. Il déplore le rôle qu'il ménage à son rival de Tripoli. L'émissaire de l'ONU, qui s'est entretenu avec les délégués de chaque camp, reste optimiste. L'opinion générale parmi les délégués est que l'offre de compromis pourrait être acceptable, dit-il, concédant qu'il existait aussi des partisans de la ligne dure dans chaque camp. Le nouveau projet, élaboré sur la base des observations apportées par les parties libyennes lors de leurs séries de pourparlers de dialogue à Alger, propose une solution sur plusieurs axes, à savoir la formation d'un gouvernement d'union nationale, une autorité législative représentée par le parlement élu en juin 2014 pendant toute la période de transition et un conseil supérieur de l'Etat, en tant que maximal autorité consultative du pays. Le projet, qui propose une solution « où il n'y a ni vainqueurs ni vaincus », selon Leon, consacre aussi un chapitre relatif aux mesures de confiance, notamment la libération par les parties de tous les détenus ou leur remise à l'autorité judiciaire, et leur engagement à fournir toute la protection nécessaire au pouvoir judiciaire, ainsi qu'un chapitre lié aux arrangements sécuritaires visant à rétablir la paix et la sécurité dans le pays. Leon a affirmé qu'il poursuivra ses rencontres avec les parties. Parmi les points des pourparlers : l'instauration d'un cessez-le-feu, le rétablissement de la sécurité, le désarmement des groupes armés.




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