Les grandes man'uvres pour les législatives ont déjà commencé

La fièvre électorale gagne de plus en plus la rue depuis l'annonce de la date des législatives. Certes, dans les sièges locaux des partis politiques, les réunions de travail n'ont pas encore commencé, mais néanmoins, les rencontres «discrètes» dans les appartements pour peaufiner les «stratégies» ont débuté.
Les tractations relatives aux noms des futurs députés se déroulent dans l'ombre pour les uns et les autres. Des rumeurs courent ces derniers jours à propos de quelques candidatures fortement connues sur la place publique ainsi que celles de quelques ex-députés et élus locaux (APW - APC). Ces rumeurs amplifiées par radio-trottoir ont pour effet de galvaniser les uns et de décourager les autres. Un autre fait mérite aussi d'être signaler, c'est celui de «zapper» d'un parti politique à un autre. A ce titre, signalons que certains élus des communes, dont nous tairons les noms, sont en pleines négociations avec quelques partis politiques tels que le PT, le RCD, le FFS, le PNSD, le MAJD, le MJD, AHD 54, le FNIC (ex-RUN), le ME (ex-MNJA), l'ANR, El Islah (MNR), Ennahda (MN), le FJD du dirigeant Abdellah Djaballah, le PLJ de Mohamed Saïd, le Front démocratique de l'ancien Chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, et l'UDR de l'ancien cadre du RCD, Amara Benyounès pour être en tête de liste pour les prochaines élections qui avancent à grands pas, alors qu'ils appartiennent à d'autres formations politiques qui les a plébiscités lors des élections locales de novembre 2007. Donc peu importe le programme du parti qui «recrute», l'essentiel c'est le strapontin et les intérêts qui vont avec - tel est en fait le credo de ceux qui postulent à la députation et même à la gestion des collectivités. Certains se sont mis, ces derniers temps, à fréquenter les mosquées pour accomplir leur devoir religieux juste derrière l'imam, alors qu'ils ne savent même pas faire leurs ablutions. Mais une fois que les nouvelles urnes qui viennent d'arriver la semaine passée à Tissemsilt dégageront les futurs députés, tous ces messieurs retournent leurs vestes et adoptent un autre comportement. «Aujourd'hui, ces gens-là doivent savoir que le répertoire des ruses est en principe épuisé, car nous avons fait l'expérience de toutes les élections qui nous ont été servies», racontent des citoyens - hommes et femmes tissemsiltis. A la question : «Est-il possible ou illusoire d'espérer un changement à l'issue des prochaines élections législatives et municipales»' de l'expérience des faits convergent les réponses : il serait illusoire si l'on ne se réduisait qu'à reproduire les manipulations du passé ; cela serait possible si les métamorphoses du politique ne devaient pas se résigner à reproduire le même. Deux réponses simples qui en fait expriment une crainte et une espérance qui elles-mêmes traduisent bien des incertitudes. En tous les cas, ce qui est sûr, c'est que les prochaines candidatures vaudront des millions, car à Tissemsilt comme partout ailleurs - tout se sait ' rien ne se cache et tout se vend ' tout s'achète, y compris les postes de député ou de maire.