Algérie

Les grandes lignes pour des solutions urgentes



Mohamed Sami Agli, l'invité du forum d'El Moudjahid, hier, a décliné devant les journalistes présents la nouvelle feuille de route du Forum des chefs d'entreprises (FCE) où il a défini les grands «chantiers» tracés, dans une conjoncture économique particulière. Elu depuis juin 2019, à la tête de la plus importante organisation patronale en Algérie, il a insisté dans son intervention sur l'accompagnement des PME qui représentent 95% des entreprises implantées dans le tissu économique national.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ces grands chantiers, selon le président du FCE, sont liés aux transformations dans la gestion économique en Algérie, mais sans toutefois ignorer «les acquis» de l'organisation patronale depuis sa création, a-t-il précisé. Il s'agit de «créer des espaces d'écoute, notamment pour les PME qui comptent un nombre inestimable de jeunes chefs d'entreprises et start-up.
Aussi, au vu de la conjoncture économique actuelle que vit l'Algérie avec le recul du prix des hydrocarbures, et la «rareté de la devise», le FCE compte encourager les chefs d'entreprises à l'export. Citant l'exemple des pays voisins, il a fait le constat du net recul du secteur privé en Algérie dans le domaine des exportations hors hydrocarbures.
A ce titre, il a appelé à la réforme du système bancaire qui a, depuis toujours, constitué un frein dans l'accompagnement des investisseurs. «Il faut débureaucratiser l'administration afin d'alléger la pression sur les opérateurs économiques», a-t-il dit en substance. Et pour concrétiser l'encouragement des industriels privés à l'export, la nécessité de l'ouverture des banques algériennes à l'étranger est impérative, a-t-il ajouté.
Sur un autre chapitre lié à l'allègement des procédures d'investissement, où il a salué à l'occasion l'abrogation de la règle 49/51, l'orateur a estimé qu'il est temps d'«adresser un message de confiance» à la diaspora algérienne exclue depuis toujours de la politique de l'investissement économique national. «Il suffit de lui donner le signal», parlant des opérateurs économiques algériens établis à l'étranger, «qui pourraient bien gérer les affaires économiques du pays», a-t-il précisé. «Il ne faut pas avoir peur de leur confier le portefeuille de ministre de l'Economie», a-t-il préconisé.
Après la première rencontre des chefs d'entreprises qui a coïncidé avec la rentrée sociale, le FCE a programmé l'Université d'été le 12 octobre prochain, qui constitue, selon Mohamed Sami Agli, le premier véritable rassemblement des chefs d'entreprises qui seront réunis dans une conjoncture particulière marquée par la crise économique. «Cet espace auquel la presse sera conviée offre l'opportunité aux chefs d'entreprises d'ouvrir un débat constructif sur la situation économique qui prévaut en Algérie, et d'essayer de trouver des alternatives», a précisé le président du forum des chefs d'entreprises.
A. B.


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