Algérie

«Les gouvernants actuels doivent céder la place»


Le président de Ahd 54, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a indiqué que «l'Algérie est à  la croisée des chemins».
Il estime que «le peuple algérien a payé un lourd tribut et ne voudrait pas subir un scénario similaire à  la Libye ou à  la Syrie». Dans la foulée, il pense, pour éviter tout embrasement, que «pour réussir un changement pacifique, les gouvernants issus de la guerre de Libération nationale doivent céder la place à  de nouveaux politiciens». «Si les autorités ne veulent pas le changement, le peuple algérien y aspire», a-t-il ajouté. M. Rebaïne n'a pas encore digéré «la mascarade orchestrée par le pourvoir, à  travers la mise en place, en mai 2011, d'une commission de consultation sur les réformes». «Pour une transition démocratique crédible, il a fallu organiser des assises nationales ou soumettre des réformes au peuple par le biais d'un référendum. Ce que le régime n'a pas fait. Le but recherché était de gagner du temps, grâce à  une commission animée par un général, un conseiller présidentiel et le président du Sénat». En évoquant les élections législatives de mai prochain, M. Rebaïne ne cache pas son pessimisme : «Les autorités ne garantissent pas une transparence et les juges ne seront pas indépendants.»Â  Même si le gouvernement algérien a envoyé des invitations aux observateurs étrangers, le président de Ahd 54 qualifie «ceux de la Ligue des pays arabes et de l'Union africaine comme de futurs touristes». Dans le même sillage, malgré les irrégularités auxquelles s'attend Ahd 54, le boycott est une option politique exclue par le parti. «En tant que militants, nous devons àªtre présents sur la scène politique, quel que soit son climat», argumente l'ex-candidat à  la présidentielle de 2009.
Il explique que «le boycott n'est pas la meilleure solution dans un pays tiers-mondiste et où sévit la dictature». Par ailleurs, et suite à  la décision d'augmenter le nombre de sièges à  l'APN, M. Rebaïne dit «ne pas savoir à  quoi mène cette reconfiguration». Concernant le discours du président de la République, prononcé jeudi dernier à  l'adresse de la nation, Fawzi Ali Rebaïne souligne : «Il est inconcevable que le chef de l'Etat ne présente pas ses condoléances aux familles des victimes des intempéries.» Il dénonce également «la passivité
des responsables de département, qui ne pensent qu'à leurs intérêts et à  leur confort».
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