Les Ghanéens ont bafoué le règlement et les règles d'hospitalité

Si en Algérie on exige des stades avec toutes les commodités organisationnelles, sécuritaires et autres pour abriter des rencontres du championnat ou de la Coupe d'Algérie, comme c'est le cas avec la domiciliation de la demi-finale de Coupe entre la JSK et l'USMB, au fin fond du continent africain tout est visiblement permis. C'est le cas de le dire pour le stade Agyeman Badu de Dormaa Ahenkro au Ghana, qui a arbitré mercredi la première manche des 1/32 de finale de la Ligue des champions d'Afrique opposant Aduana Stars à l'ES Sétif. En effet, d'après les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux et même par le biais de la chaîne de télévision El Heddaf TV, le stade où a eu lieu la rencontre ressemble à première vue à un stade digne d'un patelin de chez nous, alors que la réglementation de la CAF est claire à ce sujet, du moment qu'elle exige un stade d'envergure et des installations respectées dans le cahier des charges pour pourvoir abriter des matches internationaux de ce type. Or ce qu'on a pu constater, c'est un stade qui ne possède même pas une tribune digne de ce nom, donnant l'impression que c'est un terrain vague avec une pelouse dans un état lamentable. Pis encore, aussitôt arrivés à Dormaa Ahenkro, les représentants algériens se sont confrontés à d'innombrables problèmes, dont le fait le plus marquant reste sans doute de ne pas s'entraîner au stade principal de la ville, en l'occurrence Agyeman Badu stadium qui avait abrité le match et situé à une heure et demie de l'hôtel où les Sétifiens avaient pris leur QG. Le staff technique sous la direction du coach Benchikha a finalement préféré annuler la séance en question dans le souci d'éviter plus de fatigue à ses joueurs qui furent véritablement usés par le long et périlleux périple pour rejoindre leur destination. Une situation qui a contraint le staff technique et les joueurs d'effectuer de légers exercices sans ballon dans un terrain vague appartenant à l'hôtel. Il faut juste rappeler que les déboires des gars de Aïn El-Fouara ont débuté dès qu'ils ont mis les pieds sur le sol ghanéen, puisque le lendemain de leur arrivée, ils ont vu leur demande de s'entraîner dans un stade de la ville de Kumasi rejetée, bien que les dirigeants sur place aient proposé de payer. Un refus comme on l'avait déjà rapporté dans l'une de nos précédentes éditions qui a contraint d'ailleurs les partenaires de Miloud Rebiaï de s'entraîner sur un terrain vague appartenant à une école où on pouvait tout voir, détritus et bambins jouant à proximité entre autres. Des comportements qui furent dénoncés sur place par les Sétifiens lesquels doivent par conséquent saisir les instances compétentes, à commencer par la CAF censée faire respecter la réglementation en vigueur dans ce genre de compétitions. D'ailleurs, nous venons d'apprendre qu'un courrier a été envoyé à l'instance dirigée par Ahmad Ahmad pour l'informer du mauvais traitement et des conditions lamentables auxquelles ont fait face les Sétifiens durant leur séjour, que ce soit à Kumasi ou à Dormaa Ahenkro.Farès Rouibah