Algérie

« Les gestionnaires doivent être des spécialistes en hydraulique »



« Les gestionnaires doivent être des spécialistes en hydraulique »
Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a reconnu, hier, devant les membres de la Commission de l'habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'urbanisme de l'APN, que malgré les gros investissements réalisés dans le domaine de l'eau, des insuffisances persistent, notamment dans la gestion de l'Algérienne des eaux (ADE) qui devra être revue et améliorée. Il a annoncé, à ce titre, que des changements vont être introduits au niveau de certains responsables de wilaya de l'ADE. « Il est inconcevable que l'on ne dispose pas en 2015, à la tête de ces structures, d'ingénieurs en hydraulique », a-t-il observé. Les agences de l'ADE sont, dit-il, « un héritage des communes », dont la gestion est insuffisante et qui ne disposent pas pour la plupart de moyens conséquents. Pour les doter des équipements nécessaires à leur mission, le ministre a annoncé qu'il vient de faire passer à leur profit des contrats de gré à gré pour un montant de 100 milliards en Conseil des ministres. Autre volet, la réhabilitation de la police des eaux. Necib a également reconnu la nécessité de « réhabiliter la puissance publique » et doter l'agent qui dresse des PV de moyens de protection. Cette police devra sévir contre le piquage illicite du réseau de distribution d'eau et le pillage des oueds, des actes qui constituent, selon lui, une « agression contre les infrastructures de l'Algérienne de eaux ». Le ministre a, par ailleurs, déclaré que la ressource hydrique existe mais que d'autres insuffisances sont à mettre sur le compte de la distribution avec un réseau vétuste et sous dimensionné, annonçant, à ce propos, un programme de réhabilitation du réseau dans 45 villes. Les opérations dans 17 villes sont en cours, le reste est à l'étude. Invité à présenter un aperçu sur la stratégie de l'Etat en matière de mobilisation de l'eau et le programme initié par son département, il a rappelé que depuis l'année 2000 à aujourd'hui, de gros investissements ont été consentis en matière de construction de barrages, d'unités de dessalement, d'assainissement et de traitement des eaux usées, d'adduction d'eau au profit des citoyens. Et « cet effort sera poursuivi », a-t-il ajouté. Ces programmes ont été initiés au moment où l'Algérie vivait « un grand stress hydrique lié à la baisse de la pluviosité de moins de 50% et même un peu plus dans les régions ouest », a rappelé Necib. S'ajoute à ces contraintes, la situation de désinvestissement que connaissait le pays. L'Algérie s'est fixée comme priorité de mobiliser « toutes ses ressources conventionnelles et non conventionnelles » pour faire face aux besoins en eau de ses populations et pour l'irrigation. Ainsi, ce sont 43 milliards de dollars qui y ont été investis durant cette période. Résultat : le taux d'adduction d'eau est passé de 78% en 2000 à 98% aujourd'hui, l'assainissement de 78% à 90%, alors que la moyenne d'eau distribuée est passée de 123 l/j par habitant à 180 l/j par habitant. De grands efforts ont été réalisés aussi dans le domaine de traitement des eaux usées, dont le taux passe de 30% à 60% aujourd'hui. Pour ce qui est du stockage, la capacité des barrages passera, elle, de 7,5 milliards de mètres cubes à plus de 9,5 milliards de mètres cubes lorsque les autres retenues seront réceptionnées. Enfin, en matière de dessalement, outre les neuf stations déjà en service, deux seront réceptionnées avant l'été, l'une à Oran et l'autre à Ténès.




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