Algérie

Les gérants réclament la reprise de leurs activités



Les exploitants et gérants des salles des fêtes reviennent à la charge et réclament la réouverture de leurs établissements, fermés depuis plus d'une année. Ils sont nombreux à exprimer leur détresse face à ce blocage qui a engendré de lourds contrecoups financiers pour les propriétaires de ces espaces. Ils appellent les pouvoirs publics à daigner relancer les activités de ce secteur avant la fin du mois de Ramadhan, en sachant que la saison estivale approche.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Plusieurs propriétaires de salles des fêtes se sont réunis hier, au siège de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), pour chercher un moyen d'inciter les autorités à remédier à l'impact néfaste des restrictions liées au Covid-19 sur leur activité. Les membres de la commission nationale des salles des fêtes relevant de l'Anca envisagent de faire une demande d'audience afin de s'entretenir le plus tôt possible avec le Premier ministre afin d'autoriser la réouverture, même sous conditions, des espaces dédiés aux cérémonies de mariages et autres solennités.
Les exploitants des salles des fêtes ne comprennent pas ce blocage dans la mesure où, suite à la décrue des cas de contamination, toutes les activités ont repris depuis des mois. Ils assurent pourtant être prédisposés à se soumettre au protocole sanitaire le plus rigoureux, si toutefois on les autorise à rouvrir.
Guermouche Sidi Ahmed, qui est le gérant de la salle des fêtes « Ennour » sise à la wilaya d'Oran, parle d'un sérieux préjudice financier. Il dépeint une situation intenable pour lui comme pour ses employés sur ce plan. « Je ne saurais donner un chiffre précis, tant les pertes sont considérables », a-t-il déploré. Le bout du tunnel paraît si loin, compte tenu du fait qu'aucune solution ni aide ne lui a été apportée pour faire face à cette situation, souligne-t-il. Notre interlocuteur rappelle qu'en dépit de la fermeture de ces établissements, les gérants des salles des fêtes « ne sont pas exempts des charges fiscales». En même temps, ils ont des comptes à rendre aux employés qui sont pour la plupart des salariés.
Guermouche Sidi Ahmed estime qu'après plus d'une année, « les activités doivent reprendre ». Pour sa part, il se dit prêt à reprendre ses activités dans le total respect des mesures de distanciation sociale. « Nous accepterons toutes les conditions liées à la prévention. Tout ce qu'on demande, c'est de nous laisser travailler », a-t-il insisté.
Le président de la Commission nationale des salles des fêtes, Beskri Reguig Mohamed, a, quant à lui, fait remarquer que la fermeture de ces espaces n'a aujourd'hui pas grand intérêt, en sachant que cela n'a pas empêché « l'organisation des fêtes dans des villages, des quartiers, et même des hangars sans le moindre contrôle ». Pis encore, cette situation a également touché d'une certaine manière les emplois qui prospèrent grâce à cette activité. « Il s'agit principalement des métiers qui fournissent ces salles en produits de consommation », a-t-il souligné.
Par conséquent, la réouverture des salles des fêtes est, selon lui, indispensable pour l'économie. Il attend des autorités un geste concret. « Nous attendons une réponse favorable avant la fin du mois de Ramadhan pour ne pas faire perdre une nouvelle saison estivale aux gérants de ces établissements », a-t-il soutenu.
Abondant dans le même sens, le président de l'ANCA, Tahar Boulenouar, a indiqué qu'une demande sera envoyée dimanche prochain au Premier ministère, ainsi qu'aux ministères de la Santé et du Commerce pour trancher le sujet. Il invite également les gérants des salles des fêtes présents sur place à s'organiser et à fédérer le plus grand nombre de personnes appartenant à leur cercle, dans l'espoir de faire pression sur les responsables.
M. Z.


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