Il y a 3000 salles des fêtes à l'échelle nationale qui emploient 90 000 personnes, lesquelles, avec la crise sanitaire, se sont retrouvées au chômage, laissant place nette à un marché parallèle qui est le seul à tirer profit de cette situation.Des dizaines de gérants de salles des fêtes, fermées dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19, ont manifesté hier devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou afin d'exprimer leur ras-le-bol face à la fermeture de leurs établissements depuis plus de 15 mois. Selon le président de la section salles des fêtes au sein du bureau local de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens), M. Ben Boudjema, cette situation devient insupportable à plus d'un égard.
"Nous sommes à notre deuxième saison sans travailler, alors que nous payons nos charges fiscales normalement", a-t-il déploré, non sans tirer la sonnette d'alarme, en soutenant qu'à ce rythme c'est toutes les salles des fêtes qui vont mettre la clé sous le paillasson.
"Les pouvoirs publics doivent trouver un moyen de sauver notre activité, car elle représente un gagne-pain pour de nombreuses familles", s'est-il encore exclamé, ajoutant que cette activité permet aussi aux artistes, aux photographes et aux couturières, pour ne citer que ceux-là, de travailler.
"Nous avons 3000 salles des fêtes à l'échelle nationale qui emploient 90 000 personnes, actuellement au chômage, ce qui est déplorable", a noté M. Ben Boudjema. Rencontré également lors de ce rassemblement, le coordinateur de l'Ugcaa à Tizi Ouzou, M. Touri, a regretté une telle situation qui met à rude épreuve les gérants des salles des fêtes.
"On n'est pas des spécialistes en épidémiologie et on ne peut pas décider de la fermeture ou pas des salles des fêtes, mais une chose est certaine, des fêtes sont organisées normalement dans nos villes et villages et quelquefois mêmes dans des salles des fêtes clandestines", a déploré M. Touri, estimant que cette fermeture qui perdure a ouvert la voie à un marché parallèle qui est le seul à tirer profit de cette situation.
"Des fêtes sont organisées dans des garages, dans des villas ou hôtels, alors que les salles des fêtes, qui sont des espaces réglementés et spécialisés, demeurent fermées. Ce qui est vraiment regrettable", a-t-il asséné, non sans réclamer la réouverture des salles des fêtes suivant un protocole sanitaire strict, ce qui permettra certainement, a-t-il insisté, de sauver cette activité et des milliers d'emplois.
À noter que les gérants des salles des fêtes avaient adressé plusieurs courriers au président de la République, lui demandant d'intervenir pour résoudre cette situation. "La santé publique prime sur tout, mais nous vous demandons un allègement à l'instar des autres activités accueillant du public", lit-on dans le dernier courrier adressé par les concernés au premier magistrat du pays, tout en expliquant qu'ils sont en pleine faillite.
K. TIGHILT
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Posté Le : 15/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com