Algérie

«Les gens sont courtois et respectueux avec nous»



Les Algériens sont-ils à  ce point «indigestes», le ventre creux et le gosier sec '  «Non, du tout. Bien au contraire !», s'exclament les deux Françaises de passage à  Alger.
  «Dans les rues, les gens sont plus relax, il y a plus de femmes et de filles. Mais il y a surtout moins d'embêtement», affirment-elles. Seul fait notable, elles se disent surprises par l'accès de religiosité, qui frise même l'excès, observé chez même les moins pratiquants. Hormis cela, les étrangers, bien loin de provoquer l'hostilité de leurs hôtes jeûneurs, insistent quant à  la bienveillance dont ils sont entourés.
«Les gens sont très prévenants et respectueux», se réjouissent les deux journalistes françaises. Et ce maître mot de respect prévaut d'autant plus lorsque cette cohabitation a lieu dans un milieu professionnel, régi par des lois étrangères. Une ambassade par exemple. Ce qu'explique, avec, il faut l'avouer, un brin de démagogie, un quadragénaire américain, en poste à  l'ambassade de son pays à  Alger. «Nous avons la chance d'avoir un staff, algérien ou américain, très ouvert d'esprit et tolérant. Tout le monde considère important de traiter chacun avec dignité et compassion, et ce, peu importe leurs croyances», affirme-t-il. Toutefois l'on ne saurait affirmer que cette situation s'applique à  tous les expatriés. Tant tout est mis à  la disposition des non-jeûneurs, que cela soit dans les représentations diplomatiques ou dans les multinationales. Mais sortis de ce cocon ' «Les Algériens que j'ai rencontrés en dehors de l'ambassade depuis le début du Ramadhan ont été très courtois et respectueux», répond notre Américain.
Celui-ci avoue d'ailleurs avoir été très curieux de cette tradition lors de son installation en Algérie. «J'ai jeûné l'année passée en vue de mieux comprendre ce que mes amis ressentent et cela m'a vraiment aidé à  connaître leur point de vue», explique-t-il. Curiosité partagée par d'autres non-musulmans, à  l'instar de Bertrand, ayant déjà séjourné à  Alger. «Si j'étais sur place, j'aurais même envie de le faire. Juste afin de ressentir les sensations physiques d'une telle contrainte, voir même essayer de déceler l'intérêt spirituel de la chose», confie-t-il.   


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