Algérie

Les gâteaux de l'Aïd en un clic



Depuis quelques jours, la mercuriale connaît à Oran une accalmie avec un niveau des prix des légumes légèrement à la baisse, en témoigne le prix de la tomate qui est passé de 150 à 60 DA le kilo. Et s'il y a peu de logique économique à apporter à ce phénomène, une logique pragmatique transparaît, comme le juge une mère de famille. "Maintenant, c'est la période des gâteaux, ce sont les prix des fruits secs qui flambent. Il n'y a plus l'essence même du Ramadhan !", a-t-elle lâché, totalement désabusée. L'essence même du Ramadhan et surtout la tradition de la confection des gâteaux à offrir aux invités ou à la famille le jour de l'Aïd reste la même malgré les nouvelles évolutions technologiques.Et pour cause, la confection des gâteaux se fait encore aujourd'hui, dans nombreuses de familles, à la maison, au cours de soirées où la transmission culturelle et l'ambiance dominent. Mais dorénavant, les gâteaux peuvent se commander sur un simple clic sur les réseaux sociaux. Déjà, ces dernières années des activités commerciales et artisanales avaient vu le jour avec des boutiques ayant pignon sur rue où les gâteaux traditionnels de l'Aïd peuvent être commandés.
Désormais, les commandes sont encore plus faciles avec les dizaines de pages spécialisées dans la confection des gâteaux, avec photos, prix et autres détails, permettant une commande sans aucun souci. Des activités qui permettent de créer des revenus, souvent pour des femmes, et des emplois même temporaires.
Une mère de famille fonctionnaire et beaucoup d'autres comme elles ont eu recours à cette méthode. "Maintenant, sur les réseaux sociaux et les pages de vente en ligne, il y a de tout. C'est facile et on peut même recevoir à domicile ce que l'on achète. Cela m'aide de commander une partie des gâteaux, j'en fais quand même un peu à la maison pour faire plaisir aux enfants, mais la fatigue et le stress font que c'est mieux de commander", explique-t-elle.
Une autre mère de famille, venue récupérer sa commande dans une boutique du centre-ville, explique qu'un simple calcul montre que commander ne revient pas plus cher que de les faire soi-même. "À 1350 DA les amandes, les noix, et jusqu'à 1500 DA les pistaches, plus les autres ingrédients, acheter des gâteaux aux amandes à 100 ou 150 DA la pièce ou 1000 DA un kilo de différents gâteaux ne revient pas plus cher", soutient-elle. Ce type d'évolution inévitable dans une société, qui, au final, n'est pas aussi repliée sur elle-même qu'on le dit, a bien sûr ses détracteurs, mais chacun y trouve son compte et cela n'empêchera pas de célébrer comme il se doit l'Aïd.
D. L.


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