Les gares routières sous l’emprise des voleurs

Des mineurs embrigadés Nombreux sont les citoyens qui se plaignent depuis un certain temps de la proliférations des vols à l’arraché de portables et de bijoux au niveau des gares routières d’El Hamri et des Castors. Le phénomène, qui prend de plus en plus d’ampleur, devient plus inquiétant lorsque l’on sait que, la plupart du temps, les voleurs sont des gamins dont l’âge ne dépasse guère les 14 ou 15 ans. C’est d’ailleurs ces mêmes mômes qu’on retrouve en Ville nouvelle ou rue des Aurès, anciennement la Bastille. Dans les deux gares routières, les délinquants en herbes profitent des mouvements de foules au moment où les gens se préparent à monter dans les autocars. Avant de passer à l’acte, ils prennent le soin de choisir leurs proies qu’ils filent avant de les plumer. Pour s’en convaincre, une virée du côté de la gare d’El-Hamri ou des Castors sera édifiante. Sur place, une légion de mômes filent les passants dont ils suivent les gestes et faits avant de les dépouiller. Il ne faut surtout pas se méprendre, car ces gamins n’agissent pas seuls. Ils travaillent en groupes même si leurs comparses restent tapis à l’ombre et n’interviennent qu’en cas de besoin. Les gamins que l’on envoie au four sont encadrés par des adultes aguerris et qui connaissent la législation peuvent, il faut savoir qu’ils sont bien encadrés par des comparses adultes, rodés et qui connaissant parfaitement la législation. Ainsi embrigadés, les mineurs travaillent pour le compte des adultes dont ils ne reçoivent souvent que des miettes. Leurs actes, des vols dits à la sauvette, font de nombreuses victimes à Oran. De la sorte, certains quartiers du centre ville sont d’ailleurs devenus de véritables coupe-gorge où il ne se passe pas un jour sans que des agressions sont signalées, à l’image de la rue Miraucheau où les gens ne se sentent plus en sécurité. Fréquentée par ces bandes, cette artère est devenue l’un de leurs repaires préférés. Souvent armés de couteaux et se sachant couverts par une omerta hypocrite, ils agissent comme en territoire conquis. Tout y passe, sac à main, portable, argent et bijoux, ceci est quasi quotidien à Oran. En dépit de la fréquente des opérations de police, la situation n’a pas l’air de s’améliorer. En effet, se plaignent les riverains, aussitôt relaxés, les bandits reviennent sur les lieux de leurs méfaits pour en commettre d’autres. Cette situation est davantage accentuée par la consommation de psychotropes et autres drogues, un véritable fléau auquel les autorités compétentes doivent réellement réfléchir. La société civile a elle aussi sa part de responsabilité et doit impérativement s’investir pour éradiquer ce phénomène qui ne cesse d’envenimer la vie des honnêtes travailleurs.