Algérie

Les gardes communaux restent mobilisés


Les gardes communaux  ne crient pas encore à  la victoire. Après avoir pris acte de l'annonce de l'acceptation par le président Bouteflika de leurs revendications, ces suppléants des forces de sécurité, recrutés durant la période du terrorisme, attendent l'ouverture des négociations. «Le directeur général de la Sûreté nationale nous a assuré lors d'une audience mercredi dernier que le Président avait donné une suite favorable à  nos revendications. Il est convenu d'ouvrir des négociations sur certains points. Pour l'instant, aucune date n'a été fixée pour le début de ces négociations qui doivent intervenir au cours de la prochaine semaine», nous a déclaré au téléphone, hier, Hakim Chaïb, un des représentants des gardes communaux. Rien n'est encore gagné. Les négociations devraient porter sur plusieurs points notamment la question du statut, les augmentations de salaires et les modalités de l'intégration des radiés du corps. «Nous avons arraché le point relatif à  la retraite anticipée, possible à  partir de 40 ans. Le principe d'une augmentation de salaire a été également accepté», a-t-il précisé. Campés durant cinq jours sur la place des Martyrs en plein Alger, les gardes communaux, dont l'effectif avoisine les 94 000 hommes, ont fini par rentrer chez eux, après les assurances du DGSN. Cette issue est intervenue quelques jours après la sortie de Daho Ould Kablia qui a attisé la colère des protestataires. En effet, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a pas trouvé mieux comme réponse aux revendications des gardes communaux que de les menacer de l'exclusion. Daho Ould Kablia a déclaré lundi dernier à  Alger que «la quasi totalité des gardes communaux avaient adhéré aux mesures déjà prises pour leur régularisation, mais ceux qui poursuivront leur mouvement de protestation seront exclus de ce corps de sécurité». Il ira jusqu'à avancer le taux de 99% d'adhésion à  ces mesures. Le ministre de l'Intérieur avait même qualifié d'illégal leur rassemblement, rappelant qu'ils sont soumis au devoir de réserve et à  l'interdiction de manifester. Aux menaces de Ould Kablia, les gardes communaux ont répondu par le maintien de leur action de protestation. Il y a un mois, le 7 mars, près de 10 000 gardes communaux avaient investi Alger, réussissant à  marcher malgré l'interdiction. Parmi les revendications de ce corps, la retraite après 15 ans de service, l'extension de leur couverture sociale, une augmentation de salaire et de retraite, l'intégration éventuelle à  la police ou la gendarmerie. Elles portent aussi sur la réintégration de 38 000 gardes communaux radiés pour diverses raisons. Les gardes communaux restent mobilisés et prêts à  réinvestir la rue en cas de besoin.                                       
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