Les gardes communaux de la wilaya de Tizi Ouzou ont entamé hier matin un sit-in ouvert devant le siège de la wilaya.
Pour entamer leur rassemblement, le nouveau délégué des éléments de ce corps de sécurité a énuméré les principales revendications ainsi que les griefs retenus contre le ministère de l'Intérieur. Il était prévu également l'arrivée, dans la même journée d'hier, des délégués des gardes communaux de quarante autres wilayas car, estime-t-il, les revendications sont nationales.
Tôt dans la matinée, les gardes communaux ont eu à faire face au refus des forces de sécurité de les laisser planter leurs tentes devant le portail principal de la wilaya. Après négociations, ces derniers accepteront enfin de lever leur rassemblement pour le transférer un peu plus loin. Selon le délégué de ce corps de sécurité, les contestataires étaient décidés à reprendre la place initiale avec l'arrivée des délégués des autres wilayas.
Des banderoles étaient affichées sur lesquelles on pouvait lire plusieurs revendications. «Pour la dignité des gardes communaux» et «Nous nous battrons jusqu'à l'obtention de nos droits». Selon le délégué, Halit Mhenna, le sit-in n'est qu'une étape de leur combat. Une marche sur la présidence de la République est attendue dans les prochains jours. Sur ce même chapitre, le même porte-parole affirmait que les gardes communaux ne reconnaissaient plus le ministre de l'Intérieur comme un interlocuteur.
«Nos revendications, nous les soumettrons directement au président de la République» tranchera-t-il' A ce propos justement, le délégué des gardes communaux jugeait insuffisantes les augmentations consenties par la tutelle qui sont loin de répondre à leur attente.
La question des horaires de travail a également été soulevée. Travailler H24 et être rémunéré et assuré uniquement pour quelques heures est vu comme une flagrante atteinte au droit du travail par les gardes communaux.
Par ailleurs, les contestataires ont exprimé leur entière solidarité avec les six gardes communaux licenciés du détachement d'Aït Saâda.
Pour rétablir ces derniers dans leur droit, les gardes communaux menacent de déposer les armes comme l'ont déjà fait leurs camarades du même détachement.
Notons, enfin, que jusqu'à hier après-midi, le sit-in est encadré par un dispositif de sécurité relativement discret.
Les contestataires étaient toujours postés loin des bâtiments du siège de la wilaya mais ils escomptent un retour devant le portail car le sit-in se poursuivra de jour comme de nuit.
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Posté Le : 09/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com