Algérie

Les gardes communaux exigent le réexamen du dossier



Les gardes communaux exigent le réexamen du dossier
La Coordination nationale de la garde communale ira, le 9 février prochain, au dialogue avec le ministre de l'Intérieur avec sa propre feuille de route.«Nous irons au dialogue avec notre propre feuille de route qui consiste à ce que le dossier de la garde communale soit réexaminé de fond en comble parce que nous ne sommes pas convaincus et nous remettons en cause tout ce qui a été fait par le ministère de l'Intérieur depuis le début», a déclaré hier Aliouat Lahlou, chargé de la communication de la Coordination nationale de la garde communale, lors d'un sit-in organisé devant le siège de la wilaya.Notons que des rassemblements ont eu lieu dans la même journée à travers 17 wilayas du pays, notamment au Sud (Adrar, Tindouf, Béchar?). M. Aliouat a affiché son scepticisme quant à cette rencontre avec le ministre de l'Intérieur. «Nous ne sommes pas rassurés sur le dialogue ouvert par le ministère de l'Intérieur. Nous craignons qu'il soit comme les dialogues précédents», affirme-t-il. Selon lui, l'Etat algérien ne semble pas afficher une ferme volonté de régler définitivement le problème de cette frange de la société. «C'est toujours la politique du bricolage qui dure», dit-il.Ainsi, les gardes communaux réitèrent leurs revendications : que l'Etat reconnaisse leurs sacrifices durant la décennie noire et qu'ils sachent enfin à quel ministère de la République ils appartiennent : la Défense nationale ou l'Intérieur. «Nous avons plus de 4600 gardes communaux qui ont été tués durant la décennie noire, d'innombrables victimes, des veuves et des orphelins. Nous exigeons qu'il y ait une institution de la République qui prenne en charge toutes les victimes, qui doivent être considérées comme victimes de guerre», exige Aliouat Lahlou.Et d'ajouter : «Les gardes communaux n'étaient pas des mercenaires à la solde de certaines personnes, ils étaient au service de la République».Le porte-parole de la Coordination nationale de la garde communale a déclaré que les gardes communaux sont «victimes de la réconciliation nationale». «On n'a jamais vu une réconciliation sans pardon demandé aux victimes. Ceux qui ont détruit le pays ont l'immunité et non ceux qui l'ont sauvé. La réconciliation nationale est une atteinte à tous les nationalistes et corps constitués qui ont sacrifié leur vie durant la décennie noire», soutient-il.




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