Algérie

Les gardes communaux empêchés de se rassembler Interpellés et renvoyés dans leurs wilayas



Les gardes communaux empêchés de se rassembler                                    Interpellés et renvoyés dans leurs wilayas
Les gardes communaux ont tenté, encore une fois, d'investir la rue. Ils sont venus de 36 wilayas pour manifester leur rejet de la manière par laquelle les autorités ont traité leurs dossiers.
Comme de coutume, le nombre impressionnant d'agents des forces de l'ordre déployés à la gare routière du Caroubier les a empêchés d'atteindre le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), au centre de la capitale, où était prévue la tenue de leur sit-in.
Plus de 1000 agents engagés durant les années de braise dans la lutte antiterroriste ont réussi à accéder à la gare routière, qui a été assiégée dès la matinée où les gardes communaux ont été confinés. A leur passage au poste de police, les gardes communaux ont été embarqués par petits groupes vers des destinations inconnues. «Ils ont embarqué nos confrères. On ne sait pas où ils sont», dénoncent les protestataires qui attendent leur tour au niveau de cette gare.
A l'extérieur, toute personne qui circule à proximité de cette gare interwilayas avec un cabas ou un sac à dos passe à la fouille. Dorénavant, l'accès à la capitale est interdit à tous les Algériens mécontents. Comment les agents de police distinguent-ils les gardes communaux venus manifester des citoyens ordinaires ' «Dans les cabas, nous avons ramené nos uniformes», explique Merouane Fellag, représentant des gardes communaux de Tipaza. Et d'enchaîner : «La police a élaboré un plan sécuritaire pour casser notre action. Mais nous reviendrons encore une fois en force. Je n'ai peur de personne.»
Ses confrères haussent le ton : «Avec ces pratiques répressives, ils ne font qu'ajouter de l'huile sur le feu. Personne ne peut nous empêcher de demander nos droits. Nous ne sommes pas contre l'Etat, que nous avons protégé des années durant.» Les gardes communaux estiment que la réponse des autorités n'est que de la poudre aux yeux. «Nous faisons le même travail que les militaires, mais nous n'avons pas les mêmes droits», déplorent-ils. Les gardes communaux rencontrés vers 11h dans l'enceinte de la gare routière se sont montrés très inquiets quant au sort de leurs confrères embarqués. Les 7 représentants constituant la commission nationale ont été les premières cibles de la police.
Les gardes communaux exigent la réintégration du représentant national suspendu et soulèvent des problèmes relatifs à l'assurance sociale, à la retraite ainsi qu'aux indemnités avec effet rétroactif. Contacté par nos soins vers 15h30, M. Fellag a déclaré que les gardes communaux des wilayas de Blida et de Tipaza ont été emmenés dans des fourgons de police jusque chez eux. Ce dernier, qui a essayé de joindre vainement leur représentant national, a promis des actions retentissantes dans les prochains jours.


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