Photo : S. Zoheïr
Par Amirouche Yazid
La seconde tentative de marche des gardes communaux n'a pas été fructueuse. Prévue jeudi dernier, à partir de Blida pour rejoindre Alger, l'action des agents de la Garde communale a été encore une fois empêchée par les forces de l'ordre. Mais contrairement à la première, celle du 9 juillet, l'action d'avant-hier n'a pas été marquée par des affrontements. Cette fois-ci, les gardes communaux ont préféré la voix de la contestation pacifique. Après avoir constaté qu'ils ne pourront pas marcher sur la capitale, les gardes communaux ont opté pour un rassemblement au niveau de la ville de Boufarik où le dispositif de sécurité a été renforcé. Ne comptant pas baisser la garde, les protestataires ont annoncé qu'«ils vont passer le Ramadhan sur les lieux», à savoir leur nouveau quartier général, sis à Boufarik. Ils promettent d'y rester jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Parmi leurs revendications figurent la révision de leur grille des salaires et de la prime de retraite anticipée, avec les indemnités (matérielles et morales) dans le cas de dissolution de leur corps. Les gardes communaux réclament également «des dédommagements pour les heures supplémentaires avec effet rétroactif à partir de la date de leur installation, en plus des droits au logement et aux soins, à l'instar des autres corps de sécurité». Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait annoncé certaines mesures au profit des gardes communaux juste après la marche du 9 juillet. Un communiqué du ministère de l'Intérieur indiquait, dans ce sens, un relèvement de la prime de panier portée à 4 200 DA, contre 3 000 auparavant, au même titre que du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Il a été aussi question d'une hausse de 10% de la prime de risque et d'astreinte, qui atteindra les 35, 40 et 45% du nouveau salaire. Il semble néanmoins que les mesures prononcées sont loin de satisfaire les attentes de ce corps créé dans l'urgence de la lutte contre le terrorisme. D'où l'insistance des gardes communaux à faire triompher leurs revendications en souhaitant l'implication du premier magistrat du pays pour une solution aux problèmes posés. Mais, visiblement, les autorités publiques donnent l'impression d'être surprises par les revendications d'un corps dont la création n'a pas été très encadrée juridiquement. Après une existence d'une quinzaine d'années, l'on s'interroge aujourd'hui sur la tutelle du corps que composent plus de 90 000 agents.
A. Y.
La CNR traitera les dossiers de retraite
Les dossiers de retraite des agents de la Garde communale seront traités au niveau de la Caisse nationale des retraités (CNR). Le ministère du Travail a annoncé, à cet effet, que les conditions sont réunies pour un traitement rapide des dossiers. «Toutes les dispositions ont été prises au niveau de la CNR pour permettre le traitement avec la plus grande célérité des dossiers des demandes de retraites proportionnelles des agents de la Garde communale dès leur réception au niveau des services de la caisse», a indiqué le ministère du Travail dans un communiqué rendu public jeudi. Il faut rappeler que la prise en charge par la CNR des dossiers des agents de la Garde communale vient en application d'un dispositif exceptionnel permettant la mise en position de retraite des gardes communaux cumulant 15 années de service au 31 décembre 2012.
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Posté Le : 20/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Y
Source : www.latribune-online.com