Algérie

Les garçons et les filles face aux difficultés de la vie


Physiologiquement et psychologiquement, il n'y a rien qui puisse les distinguer, mais que de différences sur le plan des relations vis-à-vis des parents, il y a beaucoup à dire tant la fille est obéissante et ne cherche qu'à satisfaire surtout la maman et le papa, quant au garçon, il faut souvent le rappeler à l'ordre.Dans l'ancien temps, le garçon était privilégié alors qu'il se comportait souvent en capricieux, gâté, insolent, paresseux. La fille était travailleuse, active, toujours prête à aider la maman dans ses tâches ménagères. Toutes ces qualités sont autant de preuves de son affection. Les mamans qui avaient des filles et des garçons ne tarissaient pas d'éloges sur les filles et elles avaient raison. Même de nos jours, elles n'ont pas changé, les mêmes bonnes habitudes se sont perpétuées, elles rangent leurs lits, accourent vers les parents quand ceux-ci ont besoin d'aide et de plus de réconfort, font le travail de classe. En tous les cas, elles mettent à profit le moindre moment de répit pour faire un exercice qu'un professeur a donné, apprennent les leçons, ne délaissent aucune matière. Pourtant lorsqu'il leur arrive d'avoir des difficultés, les parents ne s'en préoccupent nullement parce qu'il s'agit de filles. Par contre lorsqu'un garçon a de mauvais résultats, on se fait des soucis et on cherche par tous les moyens à l'aider à combler les lacunes à coups de cours de soutien qui coûtent les yeux de la tête. Quelquefois les sacrifices sont vains, le garçon pour qui on a dépensé n'est pas doué pour les études. Dans une famille malheureuse, où il y a des garçons qui ont délaissé l'école, c'est une de leur s?ur qui a soulagé tout le monde, elle a poursuivi sérieusement de brillantes études sans l'aide de personne, et elle a décroché les diplômes ; le destin a voulu aussi qu'elle occupe une place obtenue au mérite et elle est soutien de famille. Pourtant, les yeux se sont tournés vers les garçons.Tel est le résultat du statut et de l'éducation reçue par le garçon. Son état d'esprit est très complexe. S'il a reçu une éducation sentimentale, il y a de fortes chances qu'il reste fidèle à ses parents, qu'il demeure très attaché à eux. Le problème est que poussé à l'excès l'amour filial peut devenir fusionnel si bien que les enfants et les parents peuvent ne pas pouvoir se séparer même une fois les enfants mariés alors que les uns et les autres ont besoin de plus de liberté et aspirent à vivre chacun pour soi. Donner une éducation sentimentale c'est être disponible pour répondre à toutes les questions du garçon sur tous les sujets qui le préoccupe et ce, à la manière de Rousseau qui considère qu'il ne faut pas brusquer l'enfant en essayant de créer en lui un esprit de motivation pour lui donner envie d'apprendre. Eduquer avec brutalité un garçon, c'est le pousser à se renfermer sur lui-même et à la longue installer chez lui un sentiment d'infériorité qui se traduit par une timidité maladive handicapante. Quand on est violent avec ses enfants on fait d'eux des inadaptés sociaux. On commettrait la plus grave erreur en leur interdisant de fréquenter les autres enfants de leur âge. Pour leur équilibre mental, la fréquentation commence à la crèche pour que l'enfant n'ait pas peur et commence à vivre en société et avec l'école, il apprend à ne pas se méfier des autres. Quand les parents accordent trop de liberté, cela se traduit par des conséquences graves : mauvaises fréquentations, surtout avec les gens de la drogue, très répandue en ce moment ; ils sont exposés à tous les vices. Il suffit d'un rien pour qu'un garçon devienne un délinquant, alors qu'il était destiné à être un jeune homme sain de corps et d'esprit. Les garçons poussent parfois la désobéissance jusqu'à tourner totalement le dos aux parents. Une fois arrivé à l'âge adulte, ils prennent leur distance par rapport à leurs parents. Ils n'ont pas honte d'être des renégats. On connait des cas flagrants de fils indignes qui, une fois mariés s'en vont avec leurs épouses et ne se soucient nullement de leurs pères ou de leurs vieilles mères. Faut-il les accuser pour leur mauvais comportement quand ils quittent le domicile paternel pendant des décennies, ils vivent bien mais ils ignorent tout de leurs parents, s'ils sont malades ou malheureux, ils ignorent totalement de qui ils descendent. Une anecdote extravagante qui fait partie du vécu porte sur un garçon ayant abandonné son vieux père au moment où celui-ci avait le plus besoin de lui pour l'aider dans sa forge, elle nous a été rapportée par un vieux sage de l'ancien temps. Et depuis, l'histoire s'est transmise de bouche à oreille. Cela s'est passé, au début du 20ème siècle, dans une petite ville où un vieux forgeron travaillait avec son fils pour façonner des socs de charrue, des haches et hachettes, des pioches, bêches, binettes, des couteaux, tous les objets en fer pouvant servir à tout le monde. Vous savez très bien que le forgeron travaille dans la forge où on trouve un fourneau dans lequel un feu est en permanence allumé avec du charbon pour chauffer à blanc le fer et le rendre facile à battre sur l'enclume. Un jour, le jeune homme prit la décision d'arrêter avec le charbon, quand tout à coup une diligence passait, il lâcha tout pour se diriger vers la voiture qui allait vers Alger. Le vieux père qui l'avait suivi lui a dit en larmes : « qu'as-tu, mon fils, où vas-tu, reviens à moi, je t'en supplie » et au moment où la diligence amorça le démarrage, il répondit à son malheureux père et sans état d'âme : « j'en ai marre de ta forge et de ton charbon ». Il fut un temps où les parents pleuraient lorsqu'ils apprenaient que leur femme venait de mettre au monde une fille. La fille était alors totalement déconsidérée, elle était un souci de plus dés qu'elle naissait, alors imaginez l'état désespéré d'un père qui avait jusqu'à trois, quatre, ou cinq filles. La pauvre femme était très souvent engrossée dans l'espoir d'avoir un garçon. Et quand, dans une famille, naissait une fille c'était le deuil, mais quand c'est un garçon qui vient d'être mis au monde, on faisait la fête. Dans la famille traditionnelle, un garçon qui naissait, c'était des bras nouveaux pour travailler, le nom de famille était perpétué et c'était un futur homme de plus pour la famille. La fille se mariait très jeune et un mariage c'était comme une loterie, elle pouvait tomber sur une bonne famille, comme elle pouvait tomber sur une famille qui n'avait aucune considération envers l'élément féminin. Et dans la famille on lui donnait une éducation qui la préparait à la vie un être inférieur. Rappelez-vous le roman « Le fils du pauvre » de Mouloud Féraoun où le garçon est laissé totalement libre de ses actes, il apprenait sur ses s?urs à donner des coups- de- poing et quand celles-ci allaient se plaindre en pleurant à leur mère, la maman sensée être protectrice, leur dit à chaque fois : c'est ton frère qui t'a frappé, que Dieu te le garde, si bien que les pauvres ont pris l'habitude de dire : c'est mon frère qui m'a frappé, que Dieu me le garde ; c'est mon frère qui m'a déchiré la robe, que Dieu me le garde, c'est mon frère qui a mangé ma part de viande, que Dieu me le garde. On voit à travers ce petit passage l'injustice subie par l'élément féminin, la femme et la petite fille sans que celles n'aient pu se révolter.Et la fille a fini par recouvrer sa dignité après des siècles d'exploitation et de mauvais traitement. Grâce à la guerre de libération et à l'école, elle a ses droits à l'instruction. Ce qui a fait dire à un vieux qui a beaucoup de filles : «avant on pleurait quand on n'avait que des filles, il fallait les préparer à devenir de bonnes femmes d'intérieur et les marier. Maintenant, on peut être fière d'avoir des filles lorsqu'elles sont instruites, il n'y a pas de différence entre une fille et un garçon instruit, il ya des avocates, de brillantes scientifiques, des médecins très douées. Etc. Et la plupart d'entre elles sont affectueuses à l'égard des parents, cherchent à faire du bien à leur parents, aident leurs frères et s?urs du mieux qu'elles peuvent, aident la maman dans ses tâches ménagères. Si elles ont réussi, c'est par leur mérite, elles sont studieuses et restent tenace lorsqu'elles entreprennent des études qu'elles ont choisies au préalable. De plus, les filles sont sérieuses et soigneuses. Rares sont celles qui se font aider, contrairement aux garçons qui, de plus, ont plus de temps pour travailler, les filles s'occupent du ménage et de la cuisine pour le plaisir de donner un coup de main à maman.
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