Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé jeudi dernier à Alger que « les garanties prévues dans l'avant-projet de révision de la Constitution en termes de protection des droits et libertés sont nombreuses, mais restent insuffisantes ».Intervenant lors d'une conférence de presse consacrée à l'avant-projet d'amendement de la Constitution, Djaballah a affirmé que la nouvelle Constitution « renferme certes plusieurs garanties en termes de protection des droits et libertés contre tout dépassement tel que prôné par les forces politiques, mais celles-ci restent néanmoins insuffisantes ». Le projet « a omis les devoirs du pouvoir envers les citoyens algériens établis à l'étranger », a-t-il fait remarquer. Concernant le retour à la limitation des mandats présidentiels, Djaballah a qualifié ce point de « positif », arguant qu'il s'agissait d'un droit qui revint au peuple souverain », déplorant, toutefois, « le fait que le pouvoir soit concentré entre les mains du président de la République ». Il a également critiqué « l'ambiguïté entourant la nature du régime qui n'est pas clairement mentionnée, sinon à travers la définition des prérogatives des différents pouvoirs ». Quant à la constitutionnalisation d'une haute instance de surveillance des élections, Djaballah a indiqué que l'instance revêtait « une grande importance », estimant cependant que « le contenu de l'amendement reste insuffisant, car il en fait un organe relevant du ministère de l'Intérieur lors l'organisation des échéances électorales ». Il a, par ailleurs, précisé que sa formation politique « ne s'oppose pas à la promotion de tamazight en langue officielle », déplorant le fait que l'alphabet à utiliser ne soit pas mentionné (arabe ou latin). « Le nombre important d'amendements introduits dans ledit avant-projet exige le recours à un référendum sous la supervision d'une instance indépendante ».Djaballah a, en outre, appelé le pouvoir « à répondre positivement aux exigences de l'opposition, à travers le report de l'amendement de la Constitution et l'ouverture d'un dialogue sur l'instance indépendante de surveillance des élections, suivie d'un large dialogue nationale pour aboutir à une Constitution consensuelle. »
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Posté Le : 08/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com