Les étudiants du département d'architecture master II de l'université Constantine III sont en grève. Au même titre d'ailleurs que ceux d'autres départements à l'échelle nationale.Entamé il y a environ une dizaine de jours, le mouvement de protestation des étudiants constantinois en master II est toujours en cours et s'est généralisé à tous les autres étudiants en architecture. La raison de cette grogne réside, selon eux, dans la non-reconnaissance de leur diplôme par le Conseil national de l'Ordre des architectes (CLOA). A cet effet, ils se disent pénalisés, contrairement à leurs homologues du système classique, car ces derniers ouvrent directement droit à un agrément d'activité à titre privé.Dans un communiqué destiné aux étudiants grévistes, et qui leur a été adressé dimanche, le CLOA a répondu aux protestataires, invitant ceux qui souhaitent exercer la profession d'architecte, à titre privé, à déposer leurs dossiers auprès des Conseils de l'Ordre territorialement compétents. Se voulant, a priori, rassurant en «considérant que le diplôme de master en architecture confère, au même titre que le diplôme d'architecte, le droit à l'exercice de la profession», le CLOA précise que son appel intervient suite aux sollicitations des titulaires des diplômes de master en architecture auprès des instances de l'Ordre des architectes pour l'accès au stage, conformément aux dispositions du décret exécutif 98-153 du 13 mai 1998.Le texte de loi en question définit la forme, le contenu, la durée et les modalités d'accomplissement du stage pour l'inscription au Tableau national des architectes et aux différentes manifestations des étudiants pour la reconnaissance de leurs diplômes par l'Ordre des architectes. Or, en dépit de cette tentative du CLOA de calmer les esprits des grévistes, ces derniers se disent «non convaincus par les garanties du Conseil national de l'Ordre des architectes». D'après un étudiant en master II en architecture, «le communiqué du CLOA est vague.Le diplôme master II n'a pas la même valeur que l'ancien diplôme classique et cela porte préjudice à la profession. C'est au ministère de trouver une solution à ce problème». Autrement dit, tant que la principale revendication des étudiants liée à l'identification du diplôme qui leur ouvrira droit à l'agrément d'activité à titre privé restera en suspens, la protesta risque de durer.
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Posté Le : 19/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lydia Rahmani
Source : www.elwatan.com