Les garanties de transparence de Téhéran

Le président Hassan Rohani, qui ne veut pas de l'« apartheid nucléaire », promet « plus de transparence ». A la veille de la double rencontre de Vienne avec l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et des 5+1, le message iranien ne déroge pas aux fondamentaux du processus de négociation réitéré par Rohani lors d'un discours tenu dans les locaux de l'OEIA (organisation iranienne de l'énergie atomique). Il juge non négociable « notre technologie et notre science nucléaire ». Dans cette partie « difficile », l'esprit d'ouverture a généré un optimisme nettement perceptible dans les trois sessions matérialisées par la conclusion d'accord temporaire de Genève, en automne dernier. Dès lors, pour le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, la moitié du chemin a été accomplie. Il restait alors les « 2% des sujets discutés » pour lever toutes les équivoques. L'AIEA n'en dit pas moins. Les experts techniques ont constaté, mois après mois, que Téhéran a respecté à la lettre les engagements pris à Genève confirmés par l'évaluation faite, le 17 avril, par l'agence elle-même qui a admis la réduction de 75% du stock d'uranium enrichi à 20%. A Genève, les nouvelles discussions portent sur les vérifications des sept mesures de transparence contenues dans l'accord de coopération arrivé à expiration à la mi-mai, pour avoir des « preuves crédibles » sur le programme nucléaire iranien. Cette rencontre sera suivie par la reprise des négociations avec les grandes puissances appelées à entériner un accord final dont la date butoir doit intervenir autour du 20 juillet. Deux écueils contradictoires : le cas du réacteur à eau lourde d'Arak en voie de règlement définitif et la nouvelle exigence occidentale de la limitation du programme balistique (missiles d'une portée de 2000 km), qualifiée de « stupide et idiote » par le guide suprême Ali Khamenei appelant les « gardiens de la révolution » et « tous les responsables militaires » à favoriser « une production massive ». Pour Téhéran, le caractère « pacifique » du programme nucléaire, en conformité avec les « directives du traité de non-prolifération nucléaire et aux normes internationales », ne prête aucune équivoque. « Le chemin emprunté par l'Iran pour obtenir la technologie nucléaire est le bon », a martelé le président Rohani.