Algérie

Les fruits intouchables et la patate hors de portée!


Après un Ramadhan épuisant à tous points de vue et malgré les assurances émises par le président de l'Agence nationale des commerçants algériens (Anca), Hadj Tahar Boulenouar, pour qui les cours des mercuriales vont baisser dès les premiers jours de l'Iftar, ni l'annonce faite par l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) d'avoir procédé vendredi à une nouvelle opération de déstockage de pommes de terre, n'ont découragé les usuels opérateurs-spéculateurs qui guettent les fêtes religieuses et administratives pour répandre leur «venin» sur les prix des fruits et légumes en ces périodes favorables à leurs manoeuvres spéculatives.C'est devenu un «sport» fort lucratif et à moindre prix pour eux, hormis de «travailler» en ces jours de fête. En effet, les prix affichés, par les rares tables de marché ouverts la veille de l'Aïd et les jours suivants, font frémir plus d'un. Lorsqu'on relève que le coût d'un kilo de pomme de terre atteint les 150 DA sans parler des fruits devenus «intouchables» au lendemain d'un Ramadhan épuisant pour les petites bourses citadines comme rurales.
D'aucuns des commerçants contactés attribuent cet élan négatif au «manque de transport» en ces jours de fête, tout comme «l'absence de travailleurs de la terre pour procéder à la cueillette et la récolte» des différentes victuailles... Il faut bien qu'ils passent les fêtes en famille, parfois loin de leur lieu de travail», arguent certains négociants «indulgents» qui n'hésitent pas cependant, à «corriger allègrement à la hausse» les prix des produits proposés.
Cependant, il faut admettre que l'indiscipline du consommateur algérien apporte de l'eau au moulin de ces spéculateurs sans vergogne. Ces derniers n'hésitent pas, en effet, un seul instant à «sucer» du lambda comme de coutume en ces temps d'absence de l'Etat quant au contrôle et la supervision des circuits d'approvisionnement des grandes villes et centres urbains. Certains de ces négociants répliquent complaisamment que «les agents de l'Etat, eux aussi, doivent passer les fêtes en famille», certes... Mais où donc est passée la réglementation qui oblige la présence des «services minimum» pour répondre aux besoins élémentaires du citoyen' Faut-il que les hôpitaux ferment leurs portes en ces jours de fête aussi' Que les services publics d'urgence s'arrêtent' Que ceux affectés à la sécurité prennent congé'... Alors!
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)