Les fruits de l'apprentissage

Le fruit de trois années d'apprentissage des élèves des deux ateliers d'arts plastiques du complexe culturel Abdelwaheb-Selim de Chenoua, structure relevant de l'ONCI, a été exposé. hier. La grande salle de l'imposant édifice, d'habitude réservée aux artistes peintres professionnels, abritera un vernissage. La responsable des deux ateliers, Mme Samira Traka, promet « une surprise pour les amoureux du troisième art ». Diplômée de l'école des beaux arts, après un cursus de cinq ans, l'encadreuse des deux ateliers avoue avoir un faible pour le réalisme et l'abstrait et puise sa source d'inspiration de Nasreddine Dinet. A dire vrai, ce caractère artistique déteint sur l'expression de ses élèves. « J'anime deux ateliers. Le premier comprend des élèves âgés entre 7 et 14 ans et le deuxième de 15 ans et plus. Chaque palier utilise des techniques différentes » nous confie Samira Traka. « Compte tenu du jeune âge des membres du premier atelier, on y utilise de la peinture à l'eau. En revanche, pour les plus âgés, on travaille avec la peinture à l'huile » nous explique-t-elle. Son expérience au complexe culturel de Chenoua était, pour elle, tout au début, un défi, voire une aventure. « Maintenant que je vois le résultat de tant de séances d'apprentissage, je suis très heureuse d'être parmi les membres de l'atelier. La passion que les enfants vouent à cet art a fait jaillir en eux un don qui s'est développé et s'est raffiné avec le contact de la toile. L'évolution de leur capacité se fait sentir d'un cours à l'autre » résume-t-elle. Parmi ses élèves un médecin, âgée de plus de cinquante ans. « C'est l'une des meilleures dessinatrice du groupe. Et pourtant, elle a commencé sans aucune notion de peinture » nous dit-elle . « Je me suis inscrit dans l'atelier de peinture pour juste meubler mon temps libre. Mais au fil des cours, je suis vraiment devenu un accro de la toile à telle enseigne que j'attendais les séances de la peinture avec impatience » confie Mohamed, un membre de l'atelier. Sa passion pour l'art plastique, qu'il ne possédait pas naguère, comme il le soutient, l'a mené à effectuer des recherches via le Net pour mieux connaître son nouveau monde artistique. « Désormais, même chez moi, je ne peux m'éloigner de ma toile » avoue-t-il. Le vernissage prévu pour aujourd'hui comportera les tableaux des membres des deux ateliers. « Le jour d'aujourd'hui coïncidera avec la fin de la formation de cette année. J'espère qu'en découvrant les toiles, de nouveaux passionnés feront partie de notre famille l'année prochaine » souhaite Samira Traka.