Algérie

Les Frères musulmans syriens aspirent à l'instauration d'un état «démocratique» Manifestations de soutien à l'union de l'opposition sous un Conseil national


Les Frères musulmans syriens aspirent à l'instauration d'un état «démocratique»                                    Manifestations de soutien à l'union de l'opposition sous un Conseil national
Le mouvement de protestation syrien se poursuit et se renforce après la décision de l'opposition de s'unir sous la houlette d'une seule organisation. D'ailleurs, des marches de soutien ont été organisées, hier, pour appuyer le Conseil national syrien, dont l'annonce de la création s'est faite la veille à Istanbul. Il s'agit, rappelons-le, de la première organisation qui réunit tous les courants de l'opposition syrienne dont celle des Frères musulmans. L'ancien chef des Frères musulmans de Syrie, Ali Sadreddine al-Bayanouni, a d'ailleurs tenu à assurer, quelques heures seulement après l'annonce de la création du Conseil national, que la confrérie aspirait à l'instauration d'un Etat «démocratique» et non pas islamique. M. Bayanouni a ajouté que les Frères musulmans qui font partie de cette instance «ne veulent pas imposer leurs vues à l'opposition ni au peuple syrien. Les frères musulmans sont pour l'édification d'un état civil démocratique et moderne». M. Bayanouni a par ailleurs appelé l'administration américaine à appuyer le soulèvement populaire en Syrie, estimant qu'elle devait «réaliser enfin que son intérêt est d'appuyer le peuple et non ce régime qui est fini». Dans le quartier de Qadam, à Damas, et en dépit du déploiement massif des forces de sécurité, ainsi qu'à Hama, Homs, Idleb, Deraa, Deir Ezzor et la province de Damas, de nombreux syriens ont manifesté leur soutien au Conseil national qui, selon son président, Burhan Ghalioune, «'uvre pour mobiliser toutes les catégories du peuple syrien et apporter le soutien nécessaire à la marche de la révolution [...] pour le renversement du régime». Paris qui affirme soutenir les peuples arabes qui se révoltent, n'a pas manqué, cette fois encore, d'être le premier pays occidental à saluer la formation du Conseil national syrien mais sans aller jusqu'à en faire son seul interlocuteur légitime. «En annonçant le 2 octobre son unification au sein du Conseil national syrien, l'opposition syrienne a franchi une étape décisive», a estimé lors d'un point de presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. «C'est par l'unité de l'opposition et la création d'une structure qui en soit représentative, que le peuple syrien progressera vers l'établissement en Syrie d'un Etat démocratique et respectueux de tous les citoyens», a-t-il précisé. Le porte-parole était interrogé pour savoir si la France allait être parmi les premiers pays à reconnaître le Conseil national syrien comme interlocuteur légitime en Syrie. «La France appelle une nouvelle fois le régime syrien, qui cherche à diviser les communautés et poursuit sa répression brutale, à respecter l'expression politique du peuple syrien, qui réclame des réformes et la démocratie», a ajouté M. Valero sans répondre directement à la question. A la mi-août, les dirigeants français Nicolas Sarkozy, allemand Angela Merkel et britannique David Cameron avaient appelé le président syrien Bachar al-Assad à «quitter le pouvoir». Les Etats-Unis estiment aussi depuis cet été que le chef d'Etat syrien a perdu toute légitimité à représenter son peuple.
H. Y./agences
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