La confrérie des Frères musulmans, grand vainqueurs des deux premiers tours des élections législatives en Egypte, ne compte pas présenter un candidat à la prochaine présidentielle. C'est du moins ce qu'a affirmé un de leurs responsables à un journal saoudien. Le porte-parole du bureau d'Al-Irchad du mouvement, Mahmoud Ghazlane, cité hier par le journal saoudien Al Youm, a affirmé que son parti n'a pas des intentions présidentielles. «Nous n'allons désigner aucun candidat pour la prochaine présidentielle», a affirmé M. Ghazlane, dans une déclaration rapportée par le journal saoudien, hier. Cette décision, selon la même source, serait «finale et nous n'allons pas y renoncer», a-t-il souligné. Il dira dans le même sillage que sa confrérie ne trouve pas pour le moment de candidat à soutenir pour cette élection. Selon les dires de M. Ghazlane, les Frères musulmans «n'ont pas demandé de rendre le pouvoir au président de l'Assemblée du peuple». «Mais il faut organiser vite la présidentielle sur des bases constitutionnelles correctes», a-t-il précisé. Versant dans la théorie conspirationniste, il dénoncera les évènements récents au Caire. Il dira que «le conseil militaire est au courant de ceux qui ont provoqué ces violences mais il cache la vérité». Il rappellera, cependant, les déclarations faites à ce sujet par certains dirigeants de l'armée, qui avaient accusé «certains pays de financer les violences pour déstabiliser le pays».Quant à la principale revendication des protestataires de la place al Tahrir, à savoir le transfert du pouvoir des militaires aux civils, il s'en démarquera. Le porte-parole des Frères musulmans indiquera que le mouvement «soutient le maintien au pouvoir du Conseil suprême des forces armées (CSFA) jusqu'à la tenue d'élections présidentielles». «En ce moment, notre pays a besoin de stabilité et de sagesse pour reconstruire ses institutions et parvenir au transfert du pouvoir», a-t-il estimé.Le porte parole a conclu son entretien par un démenti formel sur les allégations concernant le financement du parti. Selon lui, le Parti Liberté et Justice (PLJ, issu des Frères musulmans) ne reçoit aucun financement de la part de parties étrangères. Il qualifiera les informations qui s'y réfèrent de «mensongères». A rappeler que l'Egypte a organisé déjà deux étapes des élections législatives et que la troisième phase se déroulera à partir du 3 janvier prochain. Les principaux partis islamiques ont remporté plus de 65% des voix lors de la deuxième phase de ces législatives, qui s'est déroulée les 14 et 22 décembre en Egypte, a annoncé samedi la commission électorale. Le Parti liberté et justice (PLJ) a remporté 36,5% des voix et le parti Al-Nour 28,7%, lors du scrutin organisé dans un tiers des 27 gouvernorats du pays, notamment Suez dans le nord-est, Assouan dans le sud et Guizeh, qui englobe une grande partie de l'ouest du Caire.
G. H. /Agences
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghada Hamrouche
Source : www.latribune-online.com