Les frères ennemis

Les vieux démons se sont réveillés et les haches de guerre déterrées. Un éternel recommencement d'un ancien feuilleton, vu et revu, qui revient avec récurrence attiser les rancunes, vieilles de plusieurs décennies.Des rancunes qui remontent à la surface à chaque fois que la JSK se trouve dans une situation délicate. Iboud et Hannachi, les deux frères très ennemis, refont le même coup à grandes doses d'accusations mutuelles assaisonnées d'échange de propos loin d'être conformes à l'éthique sportive. L'un attaque avec virulence, l'autre réplique en usitant de diatribes vitriolées. Et quand ils signent le pacte de paix, ils se taisent pour longtemps. Ils reculent pour mieux sauter et mieux se préparer à repartir en guerre. Une manière à eux de bien affûter leurs armes et partir à l'assaut pour bien achever l'ancien frère, devenu ennemi juré. Un duel par presse interposée aux relents d'un règlement de comptes où il n'y a jamais de vainqueur et de vaincu. Pourtant, ils ne baissent jamais les armes ni la garde pour, le cas échéant, repartir à l'assaut à chaque fois que la situation l'exige. En période de trêve, ils se regardent en chiens de faïence, le premier tenant le second en joue tout en étant dans la ligne de ce dernier. Et quand ils appuient sur la gâchette, étrangement ils se ratent mutuellement. En vérité, ils tirent à blanc puisque tout simplement, Hannachi est toujours président de la JSK et Iboud, éternellement sur la touche. Mais ni l'autre ni l'autre n'abdique, y compris quand la JSK retrouve toute sa santé. Ils sont nés pour se déranger mutuellement, et ils ont ça dans le sang. Autant donc les laisser laver leur linge sale en public, ils finiront toujours par signer la trêve sans jamais la respecter pour de bon. Car, Hannachi comme Iboud refusent obstinément de rendre les armes ni de baisser les bras car pour ceux qui savent lire entre les lignes, l'enjeu est de taille.