La fraude dans le tramway algérois s'intensifie tout comme dans ses alter-ego régionaux d'Oran, Sétif ou encore Mostaganem... pour ne citer que ceux-là.D'aucuns des usagers de ce moyen de transport moderne, efficace et régulier, auront en effet constaté un certain flux de voyageurs «indélicats» qui transgressent l'éthique d'un citoyen digne de ce nom. Des contrôles sont «parfois» opérés dans les rames mais les procès- verbaux établis sont d'une «insignifiance» troublante qui ne se monte qu'à 200 DA. Les citoyens sont tout aussi complices les uns les autres en se débarrassant de leur ticket à leur descente au profit d'un usager qui n'en a guère. Il faut dire aussi que l'accès aux quais d'embarquement sont dans un état «à tout-va» sans contrôle aucun, ni personnalisé ni mécanique.
Les personnes âgées «profitent et abusent», pour leur part, de la générosité «légendaire» de l'Algérien qui, en son état de contrôleur, laisse «passer» et ferme ostensiblement les yeux dans de pareils cas débusqués qui font flores.
Parfois, un jeune surpris dans cette situation de fraudeur avéré, hausse un ton agressif et menaçant en invoquant «sa part de pétrole produit par son pays!» avec un contrôleur souvent là pour la forme en «faisant son métier» et en attendant son salaire à la fin du mois. «Après moi le déluge», semble être un principe ancré chez les fonctionnaires algériens, que ce soit dans les administrations civiles, bancaires, ou dans des entreprises économiques de l'Etat quelle que soit leur taille.
Ce n'est là qu'un détournement «mineur» en soi des deniers de l'Etat mais qui prend une dimension importante de par le nombre de cas qui se multiplient le long de toute l'année sans qu'aucune mesure restrictive nouvelle ne vienne y mettre le «holà». Il faut savoir qu'un manque à gagner par les entreprises concernées, nuit considérablement au statut du travailleur dont la situation professionnelle stagne et ne peut s'améliorer, ce dernier ne pouvant revendiquer de meilleures prestations souvent légitimes.
Cette forme de fraude est moins perceptible dans les trains où, bien que le contrôle soit tout aussi insuffisant, est plus facilement «déjouée» de par l'accès contrôlé des quais par un simple employé ou deux postés devant l'unique sortie des locaux même de la gare vers les quais proprement dit.
À Alger, comme dans toutes les autres villes dotées de ces moyens de transport, le nombre de passagers augmente régulièrement conséquemment aux retards des bus urbains et des embouteillages à ne plus en finir qui freinent la circulation routière dans les pôles administratifs comme la capitale ou les grandes agglomérations que sont les chefs -lieux de wilaya.
Ces aléas causent des retards négatifs sur le travail fourni par les employés tous secteurs confondus entraînant par- là des pertes sèches d'heures de travail que l'économiste chiffre à plusieurs milliards de centimes...
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Posté Le : 13/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com