Algérie

Les « fraudeurs » dictent leur loi Squat des aires de stationnement à Mila


Les « fraudeurs » dictent leur loi Squat des aires de stationnement à Mila
Anarchie, désordre, on est en plein chaos, et on fait comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Les aires de stationnement sont sous l'emprise absolue des chauffeurs de taxi dits «fraudeurs». Ces derniers s'approprient sans coup férir les moindres espaces au vu et su de tous. Cette situation rocambolesque dure depuis des années et personne ne semble s'en émouvoir. Le problème se pose surtout au niveau des grands centres urbains. Des avenues entières sont indûment occupées par les mis en cause. Nous n'en citons pour exemple que les arrêts improvisés en plein centre-ville. Et aux abords de l'EPH de Chelghoum Laïd. «Dans cette localité, et à la faveur de la mise en service dudit hôpital, vers le mois de mars 2011, des taxis réglementaires ont été empêchés de créer un site de stationnement aux alentours de cette structure sanitaire occupée par une flopée de fraudeurs. Cette opposition s'est terminée par des frictions houleuses entre les deux parties», commente un opérateur régulier. La ville de Mila n'échappe pas non plus à ce diktat.
La rue longeant la gare routière et celles jouxtant le siège de l'APW et l'agence commerciale Sonelgaz, en sont l'illustration parfaite. «Cette engeance de clandestins, dont le nombre dépasse les 400, rien qu'à Chelghoum Laïd, est majoritairement constituée de retraités de l'ANP et des services sécuritaires. Ils disposent comme bon leur semble d'arrêts fixes non réglementés sans pour autant que les services concernés ne daignent prendre en charge cette problématique », regrette un cadre de l'exécutif.
Organisations et syndicats s'insurgent
«Le phénomène du squat illégal de la chaussée par des clandestins a atteint des proportions alarmantes. Cet état de fait est conforté par le laxisme, l'immobilisme et le laisser-faire des services de l'ordre et des collectivités», martèle Abdelkader Bouzerzour, président de l'organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA). Sollicité pour son point de vue à ce sujet, le coordinateur de wilaya des taxis urbains inter wilayas et des transporteurs affiliés à l'UGTA, Hocine Blilat, y va de sa propre version : «C'est une véritable foire d'empoigne que ce casse-tête de mainmise illégale sur les espaces publics. La situation est si confuse et complexe que même les fourgons de transport de marchandises, acquis dans le cadre du dispositif de l'Ansej, ne disposent pas d'aires de stationnement réglementées.»
A cette contrainte se greffe la fâcheuse tendance, en vogue chez la plupart des propriétaires de maisons et de locaux commerciaux, d'entreposer des obstacles devant leurs bâtisses pour dissuader toute tentative de stationnement.
L'union nationale des transporteur (UNAT), par la voix de son secrétaire de wilaya, Hmida Almi, affirme, de guerre lasse, que «plusieurs lettres dénonçant ces dépassements récurrents ont été adressées à qui de droit, mais aucune initiative devant y remédier n'a été entreprise à cet égard». Et vogue la galère !
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