Algérie

Les Français dans la rue pour l'emploi, les salaires et contre Sarkozy



Les Français dans la rue pour l'emploi, les salaires et contre Sarkozy
Le président français Nicolas Sarkozy subissait jeudi un nouveau test social et politique, avec une journée de grèves et de manifestations massives, à l'appel des syndicats qui dénoncent la stratégie du gouvernement face à la crise et au chômage. La mobilisation s'annonçait très importante dans les manifestations dans de nombreuses villes de province, avant le début à 14H00 (13H00 GMT) du principal défilé à Paris. Les manifestants étaient au moins 25.000 à 30.000 à Lyon (chiffres de la police), entre 10.000 et 25.000 à Nice (sud-est), entre 34.000 et 60.000 à Grenoble (centre-est), et plusieurs dizaines de milliers à Marseille.Selon la CGT, principal syndicat français, les premières manifestations ont montré une mobilisation de 25% supérieure à celles du 29 janvier, qui avaient été un succès avec entre 1 et 2,5 millions de personnes dans toute la France. Le gouvernement "devra accepter de rediscuter avec les syndicats" sur leur plate-forme "qui parle de l'emploi, du pouvoir d'achat, des investissements, des politiques publiques", a affirmé jeudi matin Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, le plus important des syndicats français.Le succès de la précédente journée de mobilisation avait contraint Nicolas Sarkozy à débloquer une enveloppe de 2,6 milliards d'euros en faveur des ménages les plus fragiles, une mesure jugée insuffisante par les syndicats. Le pouvoir doit "répondre très sérieusement" aux revendications syndicales, a lui aussi souligné François Chérèque, du syndicat CFDT. Le mouvement, lancé dès mercredi soir dans les transports, perturbait jeudi matin le trafic aérien, avec 30% des vols annulés à Paris-Orly et 10% à Paris-Roissy. A la SNCF (chemins de fer français), avec 36% de grévistes selon la direction, le trafic des TGV devait être assuré à environ 60%, mais les Eurostar et Thalys circulaient normalement.La mobilisation s'annonçait importante dans les milieux enseignants (entre 35% et 60% de grévistes prévus dans les écoles) et hospitaliers. De nombreux appels à des arrêts de travail ont aussi été lancés dans des grandes entreprises du secteur privé, comme Total, Saint-Gobain, Auchan, Carrefour, dans les secteurs de la banque, de la chimie, de la métallurgie, mais aussi dans le commerce et la distribution.La tension sociale est montée d'un cran, exacerbée par les plans sociaux d'entreprises privées comme Total, qui supprime 555 postes malgré des bénéfices record, ou le fabricant allemand de pneumatiques Continental, qui ferme une de ses usines en France. L'action de certains salariés s'est radicalisée, comme ceux de Sony France qui ont séquestré leur PDG.


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