Algérie

Les fournitures scolaires hors de prix à Constantine



Après la saignée du mois de Ramadhan, celles des vacances d'été et de l'Aïd El-Adha, qui les ont complètement laminés, les pères de famille se trouvent obligés de mettre, une fois de plus, la main à la poche pour les achats des habits et des fournitures scolaires à l'occasion de la rentrée scolaire, prévue mercredi.En effet, une année qui s'annonce difficile pour les bourses moyennes, notamment face à la flambée des prix, une vraie gymnastique pour les parents, contraints à faire face, chaque année, à la même situation.
Amar, un père de famille rencontré hier au centre-ville de Constantine, a affirmé que "pour pouvoir subvenir aux besoins des enfants, j'ai dû annuler les vacances de cette année, car mon salaire ne me permet pas d'acheter le mouton et de partir en vacances, mais aussi pour économiser un peu d'argent en vue de la rentrée scolaire de mes trois enfants. Mon salaire ne dépasse pas 45 000 DA, et franchement ça ne suffit pas", et d'ajouter : "À deux jours de la rentrée, les prix des fournitures scolaires et des habits sont abusivement chers, et pourtant on a annoncé des prix étudiés, mais je trouve que c'est quand même cher."
En jetant un coup d'?il sur les prix affichés dans un grand magasin à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'on constate que malgré la réduction, les prix restent tout de même chers : à titre d'exemple, cahier de dessin 100 DA, trousse à 300 DA, sac à dos à roulettes 2000 DA, feutres 300 DA, cahier doubles feuilles 40 DA, cahier travaux pratiques 50 DA, stylo à bille 100 DA, crayons de couleur 200 DA, cartables à partir de 1300 DA, cahier de 192 pages à 90 DA et celui de 96 pages à 230 DA, ardoises à partir de 230 DA.
"Comme vous voyez, cela fait plus d'une heure que je fais les rayons sans pouvoir toucher quoi que ce soit, les prix sont exorbitants, je ne sais comment faire avec mes enfants !", témoigne un chef de famille. Même constat au niveau des marchés, souks et boutiques des fournitures scolaires.
Face à cette flambée des prix, les parents se dirigent vers les produits de très mauvaise qualité, comme le reconnaît Samira, femme au foyer : "Je sais que c'est des produits de bas de gamme, qui sont dangereux et qui ne sont pas tous aux normes, mais je n'ai pas le choix, j'ai quatre filles, toutes scolarisées, et la retraite de mon défunt époux ne suffit pas."

Inès Boukhalfa


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