Algérie

Les formations politiques ont-elles épuisé leurs ressources «électorales» ' Axant leur sortie sur des généralités «extralocales»



Les formations politiques ont-elles épuisé leurs ressources «électorales» '                                    Axant leur sortie sur des généralités «extralocales»
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Difficile de convaincre une population qui a mûri et appris par c'ur le discours de circonstance. Au fil des mandats certains maux sociaux persistent. De surcroit le ton est dominé par des discours faibles, de l'avis de quelques observateurs ayant pris part à des échéances antérieures.Toujours peu chatoyante la campagne électorale des locales à Constantine. A une semaine du scrutin les parties politiques en lice, au nombre de 18, peinent à rassembler du monde autour de leurs perspectives. Celles-ci restent précaires. Logique, voire de fait, dans la mesure où les parties ayant discouru, depuis l'entame de la campagne, s'attaquaient à des sujets «excentrés» en inadéquation avec le v'u et espoir du citoyen avec un grand «C». Du coup une forte abstention plane sur les urnes, en dépit des tentatives de convaincre, via la campagne de proximité de quelques candidats. Certaines ligues ont tenté de se frayer un passage dans les rues et ruelles pour attirer l'attention des éventuels votants, à l'image du FFS, le FLN ou encore le RND, qui reste le premier à avoir amorcé cette pratique dans les municipalités. Des essais pour le moins vains ! Un remue-ménage qui n'a pourtant pas donné à la campagne l'effet escompté. Encore le résultat est enserré dans un microcosme fort réduit. «Les discours sont creux et pleins de généralités. Point de projet concret dans les différentes sorties des leaders politiques dans la troisième ville du pays», s'indigne une partie de la population interrogée à cet effet. «Le citoyen n'est pas dupe. Si les partis politiques, du moins les nouvelles formations, se sont montrés novices, la population a mûri et ne croit plus au discours d'une campagne qui s'effrite au lendemain des suffrages», appuie un universitaire. Le plateau constantinois demeure sceptique au point de n'évoquer aucun débat sur le vote. L'attention est plutôt focalisée sur d'autres sujets liés au quotidien, notamment l'insécurité qui a touché certaines cités de la ville durant cette semaine. Ainsi, s'il y a parole sur le vote du 29 novembre prochain elle est surtout colorée de diatribes qui nourrissent «malgré tout'» Le vide de la scène politique généré par la majorité des formations, certaines «listes» sont jugées incommodes de par leur «indice de
transfuge» ou leur caractéristique d'opportunistes. «Franchement on a voulu jouer à l'innovation pour appâter les électeurs, en mettant de nouvelles figures sur les listes. Mais, à ma connaissance, 80% des personnes choisies comme candidates par la base n'ont aucun parcours politique. Ce qui dénote, encore une fois, la souplesse ou la légèreté avec lesquelles des listes électorales ont été adoptées», souligne un universitaire. D'autres s'interrogent sur certains candidats revenant à la course alors que «le passé ne plaide pas en leur faveur, en témoigne leur échec dans la gouvernance dans les deux assemblées». Des lectures aussi disparates qu'effectives. Mais le décor est des plus éloquents : les panneaux montés aux quatre coins de la ville de Constantine et à travers ses communes concernées différemment par les élections sont esseulés. Pour l'heure les portraits des postulants provoquent de vagues bonus pour ceux qui les croisent'Soit un indicateur qui balise davantage le taux de participation de ces élections locales. À moins que la puissance des boîtes à scrutin ne crée la surprise en pourcentage et vienne remettre en cause les décryptages peu chatoyants sur la campagne. Absurde.


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