Algérie

Les forestiers de Mila tirent la sonnette d'alarme


Les canards sauvages, les cormorans, les hérons blancs, les flamants roses sont chassés de manière criminelle.À l'occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, coïncidant avec le 22 mai de chaque année, les forestiers de la wilaya de Mila lancent un appel pressant à la préservation de la faune sédentaire et/ou migratrice qui fait, selon eux, l'objet d'un acharnement de la part d'une faune d'irréductibles braconniers. Ils affirment que l'avifaune locale, notamment les oiseaux migrateurs qui séjournent au niveau de la zone humide de Beni Haroun, est massacrée en période de reproduction, ce qui constitue un grave précédent et une menace sérieuse pour les oiseaux d'eau qui hivernent sur les berges du lac du barrage. Les canards sauvages, les cormorans, les hérons blancs, les flamants roses et autres volatiles aquatiques sont chassés de manière criminelle pendant la période d'accouplement ou de reproduction. "Les braconniers vont chercher ces oiseaux jusque au fond du bois de Médious, où ils séjournent pour se reproduire." Un ancien cadre des services des forêts affirme, en effet, que les pseudo-chasseurs utilisent des méthodes criminelles. "Figurez-vous, on capture les oiseaux en étendant abondamment de la colle aux rats aux alentours des nids. Certains utilisent des chiens dressés à la chasse sous-marine pour capturer les oiseaux plongeurs." Les services des forêts affirment, pour leur part, que des dizaines d'actes de chasse non autorisée sont enregistrées chaque semaine dans l'espace humide de Beni Haroun. Aussi lancent-ils un appel à la conscience des braconniers en vue de les sensibiliser quant à la gravité de leurs actions sur l'équilibre de l'écosystème, très fragile, de Beni Haroun. Ils plaident, par ailleurs, l'organisation de sorties de sensibilisation sur les sites infestés par les chasseurs, car "il semblerait qu'ils ne mesurent pas comme il faut la gravité de leur acte". Signalons que plus de 17 000 oiseaux d'eau ont été recensés, en janvier dernier, dans l'espace humide de Beni Haroun, dont des espèces protégées par des conventions internationales.
Kamel B.
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