Algérie

Les forces irakiennes poursuivent leur offensive



Les forces irakiennes poursuivent leur offensive
Les forces irakiennes poursuivaient hier leur offensive contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) à Mossoul, se disant confiantes dans une progression rapide pour la reprise totale de cette deuxième ville du nord de l'Irak.Depuis le 19 février et le lancement de l'opération pour reconquérir l'ouest de Mossoul, les troupes irakiennes ont avancé relativement rapidement à partir du sud-ouest en reprenant l'aéroport désaffecté et une base adjacente, avant d'entrer dans la ville, selon les médias. Elles sont désormais déployées dans les quartiers de Jawsaq et de Al-Maamun, repris en grande partie au groupe terroriste Daesh, qui occupe la ville de Mossoul depuis 2014. Il resterait quelque 2000 éléments de Daesh à Mossoul-Ouest, selon des estimations américaines. Ces terroristes, dont des étrangers, recourent à leurs tactiques habituelles de guérilla, à savoir «les tireurs embusqués, les explosions d'engins piégés et les attentats suicide». En outre, ils «utilisent des habitants comme boucliers humains», selon le lieutenant-colonel irakien Abdelamir al-Mohammadawi. Ces derniers jours, quelques centaines de civils ont fui au fur et à mesure de la progression des troupes irakiennes pour se réfugier à l'extérieur de la ville ou dans les zones déjà reprises de l'est. «Alors que la bataille de Mossoul-ouest entre dans sa deuxième semaine, nous sommes extrêmement inquiets pour les quelque 800 000 personnes piégées» dans les combats, a déclaré Karl Schembri, porte-parole du «Norwegian Refugee Council». Les forces irakiennes ont désormais pour objectif d'établir un pont flottant à travers le Tigre, le fleuve qui coupe en deux la deuxième ville d'Irak, afin d'établir une ligne de ravitaillement.Ce pont doit permettre de relier la partie orientale à la partie occidentale, toujours sous contrôle des terroristes. Il est actuellement impossible de traverser le fleuve, ses cinq ponts ayant été endommagés par des bombardements depuis le 17 octobre et le début de l'offensive pour la reprise de la totalité de Mossoul. «Nous avons effectué une importante opération pour nous rapprocher de la zone du pont», a expliqué le colonel Falah al-Wabdan, des Forces de réaction rapide du ministère de l'Intérieur, en référence au pont le plus au sud de la ville. Le secteur conquis est «fortement miné et quelque 44 terroristes ont ainsi été tués dimanche», a-t-il affirmé. «Les unités du génie vont être en mesure d'établir un pont pour nous permettre de faire traverser du matériel et des munitions», a-t-il ajouté. La mise en service d'un pont de fortune avait déjà été considérée comme une étape déterminante dans la reprise il y a un an de la ville de Ramadi aux terroristes, dans l'ouest de l'Irak. Hier, les troupes irakiennes contrôlaient désormais l'accès à l'ouest du pont, situé dans le sud de Mossoul, a affirmé le général Yahya Rasool, porte-parole de l'armée irakienne. Après l'annonce fin janvier de la reconquête de Mossoul-Est, sur la rive gauche du Tigre au terme de plus de cent jours de combat, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, commandant en chef des forces armées, avait annoncé le 19 février le début de l'offensive pour reprendre la moitié occidentale de la ville. Quelque 450 conseillers militaires américains, la plupart membres des forces spéciales, se trouvent actuellement en Irak pour soutenir l'assaut de l'armée irakienne sur Mossoul, située à 400 km au nord de la capitale Baghdad. Depuis plusieurs mois, la reconquête progressive de vastes pans de territoire par les forces irakiennes, avec l'aide d'une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, permet de découvrir l'étendue des dégâts, «plus importants que redouté», selon l'Unesco. Pour la seule région de Mossoul, «au moins 66 sites archéologiques ont été détruits, certains ont été transformés en parkings, des lieux de culte musulmans et chrétiens ont subi des destructions massives, des milliers de manuscrits ont disparu», a témoigné le vice-ministre irakien de la Culture, Qais Rasheed, lors d'une conférence organisée en fin de semaine par l'Unesco sur la réhabilitation du patrimoine culturel d'Irak dans les zones libérées.


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